En marge de la 13e édition du Marché des arts du spectacle africain d’Abidjan (MASA), le directeur artistique des Rencontres musicales africaines (REMA), Alif Naaba, a présenté, au cours d’un Apéro Networking, au Pullman Hôtel sis à Abidjan-Plateau, le vendredi 19 avril 2024, son évènement dans le détail en déclinant toutes les articulations. A l’en croire, les REMA 2024 dont le thème est : « L’Afro-Digital créatif et économique en émergence », ce sont 3 jours (19, 20 et 21 octobre 2024 à Ouaga, au Burkina Faso) de réflexions et d’échanges avec la mise en place d’une plate-forme continue de partage d’expériences des acteurs de la filière autour du business de la musique en Afrique.
« Ces rencontres se feront autour de conférences professionnelles, workshops et masterclass, parcours professionnels en réalité virtuelle, tables rondes, keynotes, show-cases, networking et speed meeting. Les 7èmes REMA vont principalement orienter la réflexion vers l’émergence d’un modèle, l’Afro-Digital, qui concentre un ensemble de visions, de défis et de nouvelles pratiques », a-t-il fait savoir. Et d’ajouter : « Le milieu créatif musical en Afrique s’est emparé du digital, ce qui a facilité l’élargissement des marchés par la disparition (tardive) des frontières dans la diffusion. Les créateurs se sont accaparés du digital pour donner un souffle révolutionnaire et innovant à la musique, de par son côté créatif, sa diffusion et ses modèles de consommation. De nouvelles formes ont émergé et se sont diffusées au niveau mondial, avec des exemples flagrants de succès. L’Afrique s’est ainsi réapproprié le digital et propose aujourd’hui une identité propre, un modèle économique et créatif inspiré de ses valeurs ».
Par ailleurs, Alif Naaba a relevé que les REMA 2024 invitent tous les professionnels de la musique à rejoindre son équipe dans cette exploration et à contribuer à libérer la créativité, à briser les frontières et à accéder à une audience globale, les axes à travers lesquels sera déclinée la thématique cette année des REMA. Pour lui, le Burkina Faso est un pays qui brille de mille feux culturellement quelle que soit la situation. « Depuis 2018 (année de lancement des REMA), le travail acharné aidant, la passion est toujours palpable », s’est-il réjoui.
« En 2024, nous sommes guidés par une dynamique nouvelle dans laquelle l’Afrique doit se réinventer, se penser, se ŕé-imaginer, ré-imaginer sa création. Les REMA, évènement d’envergure internationale, veulent impacter cette nouvelle donne à travers une diversité d’activités innovantes au cœur de Ouagadougou », retient le promoteur des REMA. Qui dit attendre jusqu’à 25 mille personnes à Ouagadougou et à Bobo-Dioulasso (les 25 et 26 octobre).
Enfin, le directeur artistique des REMA a annoncé qu’un cluster sera installé à Ouaga dès cette édition. « La Cour du Naaba ouvre dès cette année un cluster créatif pour la musique en engageant de nouvelles activités d’incubation et de structuration du secteur », a soutenu le promoteur. Mais aussi que, depuis le 5 avril, l’appel à candidatures pour la participation aux show-cases des artistes aux REMA a été lancé et se poursuivit jusqu’au 3 juin 2024.
Marcellin Boguy
Légende photo : Alif Naaba, directeur artistique des REMA.
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