« Le Front Populaire Ivoirien (FPI) tiendra son congrès en novembre 2024. En dehors de cet événement, aucune décision officielle relative à un appel à l’unité des partis politiques de l’opposition ne pourra être prise par les dirigeants du Parti. Au sein du FPI, nous avons pour principe de respecter nos textes et de nous conformer à notre règlement interne. À l’heure actuelle, il convient de noter qu’il y a eu des réunions entre l’émissaire du président Laurent Gbagbo et les leaders des partis politiques de l’opposition concernant l’appel de Bonoua. Les publications des médias, quant à elles, peuvent refléter les orientations de leurs propriétaires et ne sauraient être considérées comme des sources officielles. Après le congrès du FPI en novembre 2024, notre position officielle sera communiquée. D’ici là, les informations publiées ailleurs n’ont aucune légitimité ».
C’est le message qu’a diffusé, ce mercredi 14 août 2024, sur les réseaux sociaux notamment Facebook, Richmond Konin, vice-président du FPI chargé de l’indénié-Djuablin. Il réagissait ainsi aux manchettes des journaux proches du PPA-CI qui ont affiché que tous les partis politiques approchés par les émissaires de Laurent Gbagbo relativement à l’appel lancé à Bonoua, le 14 juillet 2024, par l’ancien président de la République, demandant aux formations politiques de l’opposition de le rejoindre dans une coalition contre le RHDP, le parti au pouvoir, avaient donné leur accord. Non, le FPI ne s’est pas encore prononcé sur cet appel, affirme ce vice-président du FPI, un proche parmi les proches de l’ancien Premier ministre Pascal Affi N’Guessan, président du FPI.
Un proche d’Affi N’Guessan réagit
Si le FPI n’a pas encore donne sa position officielle sur l’appel de Bonoua, il en est de même pour le COJEP de Charles Blé Goudé et le MGC de Simone Ehivet Gbagbo. Pour deux cadres de ces deux formations politiques qui se sont confiés à nous, «rien n’a été encore décidé». Même s’ils reconnaissent que toute idée d’unité de l’opposition en vue de l’élection présidentielle de 2025 constitue, disent-ils, une bonne chose par principe. «Mais il faut s’assoir pour discuter et s’entendre sur les modalités de ce rassemblement », affirme ce cadre du MGC. Même son de cloche pour ce militant du COJEP. Qui ajoute qu’« il faut éviter que le pays replonge dans la guerre postélectorale de 2010– 2011». A noter que l’ancien ministre, Sébastien Dano Djédjé, président exécutif du PPA-CI, a animé une conférence de presse, le mardi 13 août 2024, au siège dudit parti politique à Abidjan-Riviera, au cours de laquelle il a fait le point de ses différentes rencontres avec plusieurs partis de l’opposition afin qu’ils adhèrent à l’appel de Bonoua.
COJEP et MGC n’ont pas encore donne leur position
Selon le professeur Sébastien Dano Djédjé, ces rencontres qu’il a menées avec l’avocate de Gbagbo, Habiba Touré, à partir du 20 juillet 2024, ont permis de rencontrer 16 présidents de partis politiques, 4 représentants de partis, 1 leader d’opinion, Anaky Kobina, et une plateforme regroupant 8 partis politiques (ANCI). Ce sont au total, 28 partis politiques qui ont été approchés par le PPA-CI. Ces entités politiques ont en majorité bien accueilli l’Appel de Bonoua, dira Dano Djédjé. Et d’ajouter qu’ils ont exprimé leur accord, en posant des conditions ou sans conditions, tout en demandant des précisions sur les modalités du rassemblement.
Didier Depry
Légende photo : L’ancien ministre, Sébastien Dano Djédjé, président exécutif du PPA-CI, lors de la conférence de presse.
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