Burkina Faso / Où est passé l’ancien ministre Ablassé Ouédraogo ? – Sa famille inquiète lance un appel pour sa libération

Au Burkina Faso, cela fait une semaine que l’ancien ministre Ablassé Ouédraogo a disparu. Depuis, sa famille est sans nouvelle. Elle a publié un communiqué exprimant ses craintes concernant son sort. Il y a une semaine, les forces de sécurité effectuaient une descente au domicile d’Ablassé Ouédraogo, leader du parti Le Faso Autrement, alors qu’il rentrait d’un voyage à l’étranger sur le continent. Depuis, on est sans nouvelles du responsable politique. Cette semaine, dans un communiqué, la direction de son parti a déjà exprimé son « inquiétude », son « indignation » et demandé la libération sans condition de l’ancien ministre des Affaires étrangères burkinabè, âgé de 70 ans. Et samedi 30 décembre, via un communiqué, sa famille à son tour a exprimé son inquiétude, rapporte la radio française RFI.

S’adressant aux communautés religieuses et coutumières, aux juridictions compétentes ainsi qu’à l’ensemble de la population burkinabé, la famille souligne que toutes les tentatives pour le voir ou obtenir de ses nouvelles ont été infructueuses. Elle exprime ses craintes pour sa sécurité et sa santé et lance un appel afin d’obtenir la libération immédiate et sans conditions du leader politique du Faso Autrement.

Pour mémoire, Ablassé Ouedraogo, de même que Daouda Diallo et bien d’autres personnalités politiques, ont été réquisitionnés militairement après s’être montrés critiques sur la junte au pouvoir. En octobre dernier, le leader du Faso Autrement avait pris à témoin les autorités religieuses et coutumières burkinabés dans un courrier dans lequel il s’était montré assez critique sur la gestion du gouvernement de transition.  Suite à cette correspondance, rendue publique, Ablassé Ouedraogo aurait reçu un ordre de réquisition militaire envoyé par le pouvoir de transition et l’obligeant à se rendre au front contre les jihadistes. Deux instances, le tribunal administratif et la Commission nationale des droits de l’homme, ont déclaré illégaux ou souligné le caractère abusif de ces ordres de réquisition. Des réquisitions qui ne cessent pas pour autant.

 

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