« Ma mission n’est pas une mission facile, elle est difficile. Je l’ai acceptée en pleine conscience en sachant que je ferai du tort à beaucoup de personnes. J’ai fait et je fais le sale job. Je le fais et je l’assume pleinement. Mais je sais que l’histoire retiendra que je le fais dans l’intérêt commun, dans l’intérêt de tous. Ce n’est pas de gaîté de cœur que je prends des décisions difficiles. Mais les réalisations qui les sous-tendent auraient dû être faites depuis longtemps. C’est le désir de plaire qui m’obsède tous les jours et que j’aimerais atteindre à la fin de ma mission ». Telle a été la conclusion du propos du ministre-gouverneur du District autonome d’Abidjan, Cissé Ibrahima Bacongo, au terme de la conférence de presse qu’il a animée, le jeudi 16 janvier 2025, à l’Hôtel du District sis à Abidjan-Plateau.
Face à la presse nationale et internationale, l’illustre conférencier a dressé le bilan de sa première année de gouvernance à la tête du District autonome d’Abidjan. Il est revenu sur les actions entreprises et les réalisations accomplies au service des populations. Mais il a saisi également l’occasion pour partager avec ses hôtes, les grandes perspectives pour l’avenir du District, avec des projets ambitieux et des solutions innovantes pour faire d’Abidjan, une ville toujours plus moderne, inclusive et dynamique.
Précisant d’entrée que sa mission étant de restaurer l’ordre urbain en vue d’améliorer le cadre de vie des populations vivant dans le District autonome d’Abidjan et stimuler le développement économique d’Abidjan, l’ancien maire de la commune de Koumassi nommé ministre-gouverneur du District autonome d’Abidjan par le président de la République Alassane Ouattara, le mercredi 27 décembre 2023, et officiellement en fonction depuis le mardi 2 janvier 2024, fera savoir que « la restauration de l’ordre urbain est une réaction au désordre urbain ». En révélant que les actions menées en 2024 par le District autonome d’Abidjan dans le cadre de la lutte contre le phénomène de désordre urbain sont articulées autour de trois axes : traitement des zones à risques dont la cartographie a été élaborée dans le cadre du plan ORSEC par l’Office national de la protection civile; gestion des places publiques illégalement occupées notamment par les commerces ambulants, les installations anarchiques et les gares routières informelles; et libération des espaces et voies publics par l’application des textes sur l’interdiction de la mendicité, du commerce ambulant et l’usage des charrettes à bras communément appelées les wotro. Et d’apprendre que ce sont, au total, 20 sites (dont Colombie, Gesco, Boribana) sur 176 qui ont fait l’objet, dans le cadre du premier axe, d’un traitement durable. Tout en insistant : « Toutes ces actions ont l’objet d’information et de sensibilisation au préalable ».A l’en croire, « notre obsession a toujours été la préservation des vies, la sécurité des populations avant la salubrité ». Tout en reconnaissant qu’« il n’y a pas de panacée en matière d’ordre ».
Satisfait de son bilan, Cissé Bacongo s’est réjoui du fait que des pays africains, notamment certains de la sous-région comme le Niger, s’inspirent de l’exemple de son District dans la stratégie de réaction au désordre urbain. « Les résultats obtenus dans le cadre de l’exécution de notre mission sont encourageants et les populations impactées nous demandent de poursuivre nos actions », a-t-il indiqué. Puis de souligner qu’il bénéficie du soutien, outre du chef de l’Etat, Alassane Ouattara, du vice-président de la République et du Premier ministre.
Réalisations d’infrastructures, aménagement de la baie du Banco transformée en pôle économique et touristique avec construction d’un marché de fruits et légumes, réhabilitation de la grande mosquée Salam d’Adjamé, construction d’une fontaine géante aux 220 Logements à Adjamé, réalisation de façon gracieuse de 51 magasins pour reloger 51 commerçantes à Adjamé etc. sont, entre autres, les projets dont la réalisation est à mettre à son actif en 2024. Sans oublier les actions sociales. Notamment la remise du Prix Alassane Ouattara du jeune entrepreneur émergent doté d’une enveloppe de 200 millions de Fcfa. Enveloppe qui passera, a-t-il annoncé, à 300 millions de Fcfa, cette année. Mais aussi l’appui aux chefs de villages Atchan et Attié du District autonome d’Abidjan qui a vu ces derniers recevoir 95 véhicules. En outre, a-t-il rappelé, 100.700.000 Fcfa ont été alloués à des familles, des ONG et diverses associations en 2024. « Tous ces résultats ont été obtenus en collaboration avec tous les maires du District, en particulier les maires d’Attiécoubé, du Plateau, de Cocody, de Koumassi et de Bingerville », s’est-il réjoui.
Pour l’année 2025, retiendra-t-il, son équipe et lui entreprendront la réalisation de projets ambitieux perçus comme d’importants défis. Notamment la gestion du transport urbain, la fluidité routière, la gestion des ordures ménagères et l’aménagement et l’embellissement des espaces publics. Concernant le transport, il a annoncé la construction d’une gare interurbaine multimodale, internationale et interurbaine à Adjamé, la création de gares pour les gbakas et les wôrô wôrô notamment à Agban village. « Tout cela se fera avec les opérateurs du secteur », a-t-il ajouté. En admettant en outre : «Je crois que 2025 sera l’année où nous vaincrons le désordre dans le transport ».
Par ailleurs, a-t-il affirmé, « nous ambitionnons de construire un parc logistique, une sorte de ville dans la ville à Gesco Rivière». Le ministre-gouverneur, concernant ledit projet, a relevé que le district a acheté l’espace en question de 178 ha à 3 milliards du temps du gouverneur Robert Beugré Mambé. « Ce sera une espèce de port sec où il y aura banque, hôtel, restaurants, pharmacie etc.», a-t-il avancé. Autres projets de 2025 ? Le ravalement des façades sur tout le territoire du District autonome d’Abidjan. Aussi la dotation d’un siège à Akandié des chefs de village du District autonome d’Abidjan. « Nous avons pris l’engagement de doter les chefs de village d’un siège à Akandié. Ce siège sera un mémorial du peuple Atchan », a-t-il soutenu.
Un film institutionnel revenant sur ses nombreux chantiers de l’année 2024 et déclinant les perspectives pour l’année 2025 a été projeté au cours de cette rencontre. Tous ces chantiers, dira la main sur le cœur Cissé Bacongo, visent à préserver des vies humaines. Il a tenu à soutenir que c’est avec l’appui et l’implication de ses 2248 collaborateurs (agents du District autonome d’Abidjan) qu’il a pu arriver à de tels résultats. A des performances à saluer.
Marcellin Boguy
Légende photo : Le ministre-gouverneur du District autonome d’Abidjan, Cissé Ibrahima Bacongo ( au milieu) lors de la conférence de presse.
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