En 2019, l’Etat ivoirien a perdu 1400 milliards FCFA à cause de la corruption. Ce qui représente 64% du service de la dette ivoirienne. Face à cette situation préoccupante, la Haute autorité pour la bonne gouvernance (HABG) a décidé d’impliquer les journalistes et les acteurs du net dans la lutte contre le fléau. L’appel téléphonique au 800 800 11 (appel gratuit), l’adresse de courrier physique au président de la Haute autorité pour la bonne gouvernance (HABG) et l’usage du site http://www.habg.ci/denoncer-corruption.
Ce sont les voies que les populations de Côte d’Ivoire peuvent utiliser pour porter plainte dans le cadre des dénonciations des actes de corruption et infractions assimilées. Les blogueurs et journalistes ont été invités à inciter les populations à porter plainte auprès de la HABG. C’était le vendredi 11 mars dernier, au siège de l’institution, à Abidjan-Cocody, lors de la session de formation et d’information des responsables de la communication numérique. La session a été initiée par la HABG et la Cellule nationale du traitement des informations financières (CENTIF).
« Nous vous invitons à être des ambassadeurs de la HABG et de la CENTIF sur les réseaux sociaux afin de contribuer à freiner les conséquences néfastes de la corruption dans notre société », a recommandé Henri Augustin Aka, secrétaire général de la HABG. Ce, parce que la corruption et les infractions assimilées, a-t-il déploré, constituent un frein au développement économique et social de la Côte d’Ivoire. Il a rappelé que la session de formation s’inscrit dans le cadre de la préparation de l’évaluation mutuelle Groupe intergouvernemental d’action contre le blanchiment d’argent (Giaba)/Fmi du dispositif national de lutte contre contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme (Lbc/Ft) prévue pour mars 2022.
Jacques III Achiaou, le directeur de la sensibilisation et de l’éducation de la HABG, Achiaou Jacques III, .a rassuré que la loi protège les dénonciateurs. Il a précisé que dans la loi relative à la prévention de la lutte contre la corruption, il est prévu la protection des témoins. La prévention, la répression, la coopération et le recouvrement des avoirs, a-t-il indiqué, sont les dispositions prises pour lutter, entre autres, contre la corruption, en Côte d’Ivoire.
Dr Kouadio Akiapo, directeur des investigations et des poursuites à la HABG, a, lui, annoncé que 2014 à mars 2022, ce sont 1047 plaintes que son institution a reçues qui résultent de 67 enquêtes ouvertes. Sur ces enquêtes, 9 procès-verbaux d’enquêtes ont été transmis au Parquet d’Abidjan (Tribunal) avec un jugement rendu, le 16 mars dernier, dont un détournement et blanchiment de capitaux. Les plaintes qui ne sont pas de la compétence de la HABG, a-t-il dit, sont adressées aux institutions appropriées.
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