Côte d’Ivoire / Faîtières des organisations syndicales du Public et du Privé – Des fonctionnaires interpellant le gouvernement

Le président de la Confédération des syndicats des fonctionnaires de Côte d’Ivoire (COSYFOCI), Djédjé Tapé, a plaidé pour la mutation des faîtières des organisations syndicales en centrales syndicales du secteur public afin de   mieux faire entendre, dit-il, la voix des fonctionnaires lors des différentes négociations avec le gouvernement et d’autres instances. C’ était le  mardi 4 avril 2023, à l’occasion de la première réunion annuelle de la COSYFOCI organisée à Abidjan-Plateau.

« Nous proposons au gouvernement de scinder en deux secteurs, les centrales syndicales, à savoir celles du secteur public et du secteur privé. Autrement dit, il faut que le gouvernement organise des élections professionnelles pour le secteur privé avec les cinq centrales reconnues. A côté de cela, nous souhaitons une élection des centrales syndicales dans la fonction publique avec la transformation des faîtières des organisations syndicales qui deviendront désormais des centrales syndicales reconnues au niveau du secteur public », a soutenu le président de la COSYFOCI.

Selon lui, l’organisation des élections professionnelles demeure le « seul moyen démocratique » pour désigner de façon objective les structures qui vont représenter les travailleurs du public et du secteur privé devant les autorités gouvernementales et à l’étranger.

A l’en croire, ce sont cinq centrales syndicales et trois faîtières des organisations syndicales qui ont procédé, en août 2022, à la signature de la nouvelle trêve sociale avec le gouvernement sous la présidence du Premier ministre Patrick Achi pour une période de cinq ans. « Donc cela signifie que l’Etat peut reconnaître trois centrales dans la fonction publique et cinq centrales dans le secteur privé », a souligné le président de la COSYFOCI.

Les élections professionnelles sont une occasion pour déterminer la représentativité des centrales syndicales par les travailleurs en vue de désigner celles qui doivent les représenter. Les élections professionnelles déjà expérimentées dans d’autres pays de la sous-région dont le Sénégal et le Bénin permettront au gouvernement de se faire une nette idée du poids de chaque centrale syndicale, en plus d’instaurer un cadre permanent de dialogue à travers une Chambre nationale dédiée à cette sphère, estime Djédjé Tapé.

La Côte d’Ivoire compte à ce jour cinq centrales syndicales au regard de l’arrêté 2019-014/MEPS/CAB du 5 février 2019 fixant la liste des organisations qui remplissent les conditions légales pour être des centrales syndicales de travailleurs. Il s’agit de la centrale syndicale Humanisme (CSH), la Confédération ivoirienne des syndicats libres-Dignité (CISL-Dignité), la Fédération des syndicats autonomes de Côte d’Ivoire (FESACI), de l’Union générale des travailleurs de Côte d’Ivoire (UGTCI) et de l’Union nationale de travailleurs de Côte d’Ivoire (UNATRCI).

Patrick Alley

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