Côte d’Ivoire / Grève des boulangers : Le mot d’ordre suspendu, les négociations se poursuivent

« Nous décidons donc conséquemment de la suspension de notre mot d’ordre d’arrêt de travail de 48 heures afin de permettre la poursuite des discussions », a déclaré Amadou Coulibaly, président du Haut patronat du secteur de la boulangerie et de la pâtisserie de Côte d’Ivoire (HPBCI).

C’était au terme de la rencontre qui a eu lieu, le lundi 6 février 2023, dans la nuit, à la Primature, à Abidjan-Plateau. Rencontre à laquelle ont pris part la Fédération des coordinations professionnelles de boulangerie et pâtisserie de Côte d’Ivoire (FECOBPCI) et la Fédération interprofessionnelle des boulangers de Côte d’Ivoire (FIBPCI). Les opérateurs ont appelé les boulangers à la reprise du travail ce mardi 7 février 2023..

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Barry Youssouf, président de la FECOBPCI, a dit ses remerciements au chef du gouvernement, Patrick Achi, pour son implication. « Je tiens à dire merci au Premier ministre pour s’être impliqué personnellement dans la résolution des problèmes concernant la boulangerie. Je tiens à remercier tous les ministres qui étaient présents et qui ont contribué aussi à faciliter le dénouement de cette grève », a-t-il confié. Il a par ailleurs exhorté les membres de son association à la reprise du travail.

« Nous demandons à tous les boulangers de Côte d’Ivoire de vaquer à leurs occupations, de travailler, d’ouvrir les boulangeries », a-t-il exhorté.

Abey Akué Marius, président de la FIBPCI, a demandé à ses membres d’avoir confiance au gouvernement de Côte d’Ivoire. « Les problèmes qui sont les nôtres ont été posés à la bonne adresse et dans les jours à venir, chaque boulanger verra l’impact des décisions qui ont été prises au niveau de son vécu quotidien. Nous remercions tous les boulangers qui ont compris le message que nous leur avons porté et qui continuent de travailler pour assurer le pain quotidien des Ivoiriens », a-t-il rassuré.

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Ce mardi 7 février 2023, Amadou Coulibaly s’est réjoui de ce que les discussions vont s’accélérer en vue de solutions à leurs préoccupations. Pour lui, il faut des actions urgentes et la problématique de la fixation du prix, de la fiscalité etc. constitue les priorités de son organisation. Alassane Bakayoko, président de la coordination Abobo-Anyama du HPBCI, se dit satisfait en ce sens qu’il estime que le gouvernement commence à avoir une oreille attentive face à leurs problèmes.

Il trouve inadmissible que les meuniers augmentent le prix de la farine sans concertation. Il n’a pas manqué de présenter ses excuses aux consommateurs pour les désagréments dus à l’arrêt de travail, le lundi dernier.

L’arrêt de travail des boulangers fait suite à l’annonce des Grands moulins d’Abidjan (GMA), du 31 janvier 2023, qui indique qu’il y aurait une augmentation de ses tarifs, à compter du 1er février 2023. C’est en cela que le HPBP-CI a organisé une conférence de presse, le samedi 4 février dernier, pour lancer le mot d’ordre de la grève des 6 et 7 février 2023. Amadou Coulibaly a laissé entendre que depuis 2008, le prix de la farine de blé de 50 kg connaît une hausse sans cesse continue, en revanche, le coût de la baguette de pain n’a connu de son côté aucun changement.

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Cette grève visait à interpeller l’Etat de Côte d’Ivoire. Amadou Coulibaly a rappelé que le sac de farine de 50 Kg dont le prix usine est passé de 21.750 à 25.500 fcfa est cédé par les revendeurs et les distributeurs à 26.500 fcfa à Abidjan et à 27.000 fcfa à l’intérieur du pays. Il a menacé d’augmenter le prix de la baguette de pain si le gouvernement ne réagit pas face à leurs revendications.

Nedson Djinsou

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