Le président national de la ligue des directeurs des études de Côte d’Ivoire, Serge Assoukou, était le jeudi 4 août 2022, face à la presse au terme de la première journée du séminaire organisé à l’attention des membres de sa structure à Gagnoa. Le concerné a saisi l’occasion pour passer au peigne fin les réalités auxquelles ses collègues et lui sont confrontés dans l’exercice de leur fonction. Il a aussi fait des propositions pour que l’école ivoirienne retrouve sa pleine forme d’antan. D’entrée, le président Assoukou a expliqué les motifs de la création de la ligue des directeurs des études de Côte d’Ivoire.
« La mise en place de cette ligue vise à faire évoluer le système éducatif ivoirien en perte de vitesse. Nous sommes aussi responsables des échecs en milieu scolaire dont il est de plus en plus question en fin d’année. Cependant, Il est à préciser que notre structure n’est pas un syndicat », a-t-il souligné. A l’en croire le système inclusif auquel la ministre Mariatou Koné attache du prix doit impérativement prendre en compte les directeurs des études des établissements privés sur l’ensemble du territoire national. « Mme la ministre de l’éducation nationale et de l’alphabétisation Mariatou Koné parle d’un système éducatif inclusif, c’est-à-dire qui prend en compte tous les acteurs de l’école ivoirienne. Si le directeur des études qui occupe une place de choix dans ce processus est mis à l’écart. Il est clair que cette politique ne sera pas véritablement appliquée », a-t-il indiqué.
L’interlocuteur des journalistes n’a pas passé sous silence la relation professionnelle entre les directeurs des études et les fondateurs d’écoles. « La relation entre fondateurs d’écoles et directeurs des études diffère d’une localité à une autre. Il y a des fondateurs d’écoles qui, conscients de leur méconnaissance du système éducatif s’appuient sur les propositions des directeurs des études pour atteindre leur objectif. Par contre, il y a des fondateurs d’écoles qui ne se font pas épauler par les directeurs des études. Le directeur des études dans ce cas ne représente rien à leurs yeux. C’est une marionnette aux ordres du fondateur d’école », a-t-il fait remarquer. La formation des directeurs des études n’est pas irréprochable. « Une fois que nous sommes formés par la direction de l’encadrement des enseignants et du personnel administratif des établissements privés pendant les vacances scolaires et que nous avons une autorisation d’exercer, chacun est livré à lui-même. Il n’ya pas de formation continue », a-t-il révélé.
La ligue des directeurs des études dont le secrétaire général se nomme Yaya Nogo existe depuis un an. Ses membres ont bénéficié durant le séminaire de formation de rudiments professionnels et pédagogiques adéquats pour une bonne gestion de leurs écoles à la prochaine rentrée scolaire. Elle compte à ce jour 22 coordinations régionales. Des stratégies sont prévues pour attirer les directeurs des études des établissements qui traînent encore les pas
Doumbia Namory
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