Mali / La face cachée du terrorisme : Comment les extrémistes musulmans djihadistes sont tolérés et «protégés»

Le Mali est envahi et terrorisé par les extrémistes musulmans, porteurs du projet d’État Islamique. Le pouvoir central de Bamako a-t-il aujourd’hui les moyens de sauver les populations des cercles et régions occupés ?

 

Les djihadistes depuis le Nord du Mali

 

Les extrémistes musulmans ont dévoilé  véritablement et de façon officielle, leur présence, sur territoire national du Mali, en 2012-2013.

Très vite, ils avaient pris et occupé les 3/4 du pays. Les grandes régions nord qui étaient prises sont encore aux mains de ces derniers.

Il s’agit Kidal, Tombouctou, Gao et Mopti.

Une fois installés, ces extrémistes musulmans, prônant le djihad, ont immédiatement imposé la charia.

À cet effet, ils avaient détruit tout ce qu’ils considèrent comme étant proscrit. Pour eux, tout ce qui ne répond pas à la lettre, aux principes du contenu du Coran, est systématiquement à bannir.

C’est ainsi que les mausolées et patrimoines historiques du Mali, même ceux reconnus par l’UNESCO, avaient été purement et simplement détruits, face à l’impuissance l’État du Mali.

Tandis que les hommes et femmes ont été lapidés à mort et d’autres amputés de leurs bras et pieds.

Les commerces, boutiques, restaurants et bars ont été saccagés au nom de l’Islam, dans tout le nord.

 

L’intégration des djihadistes au sein de la population

 

Les djihadistes des mouvements hautement criminels  dont Aqmi, Al-Qaïda, Mujao, Ansar Eddine et Daech ont décidé de s’attaquer à l’armée malienne pour faire du Mali, un État islamique.

Mais, des années avant, ils avaient bien préparé le terrain par le développement des prêches avec la construction de plusieurs écoles  coraniques partout sur toute l’étendue du territoire national malien. Dans tous les villages, hameaux, villes,  cercles et régions, ils ont construit des écoles et mosquées.

À travers leurs associations et Ong à caractère humanitaire, ils se sont installées partout.

Et puisque la population malienne est musulmane à plus de 85%, l’intégration de ces extrémistes a été facilitée. Ils ont créé des projets de développement, les forages, centres de santé et écoles arabes.

Ils apportent des dons et financent beaucoup d’activités.

Finalement, ils se sont fondus dans la population. De même, grâce au nombre très élevé des élèves des écoles coraniques, bien endoctrinés par an, les extrémistes ont pu imposer la vision extrémiste et dangereuse de la religion musulmane.

Ainsi, à traverser les prêches, ils dominent les populations et ont fini par imposer la charia.

 

La détermination des djihadistes pour la conquête de Bamako

 

Les djihadistes continuent toujours leur conquête du territoire. Et procèdent par les assassinats, les attentats et les poses des bombes.

Leurs victimes sont les militaires et les civils.

Beaucoup de morts, de blessés, de veuves, veufs, orphelins sans omettre les destructions des biens.

Malheureusement, personne n’a osé les dénoncer au nom de la religion. Surtout que les grands leaders religieux considèrent les non musulmans de  » KAFRES  » c’est-à- dire les impurs qui doivent être tués et éliminés, sans regret, selon la charia.

Le silence a longtemps dominé !

Alors qu’ils imposaient la charia dans les villages, villes, cercles et régions.

Dans leur progression en direction du sud, les djihadistes n’épargnent personne.

Du Grand Nord, ils ont pris la région de Mopti et la région de Ségou, précisément, toutes les zones Office du Niger.

Actuellement, ils ont arrivés à Bamako. Déjà, ils ont commis des crimes dans la région de Koulikoro, précisément à Banaba et kati.

 

Les djihadistes maliens protégés au nom de la négociation

 

Les leaders religieux dont Bouyé Haidara, Chérif de Nioro,  Mamoud Dicko et El Madani Haidara, n’ont pas encore eu le courage de dénoncer ces criminels, encore moins, accuser les djihadistes des crimes et exactions, sans cesse commis sur les populations civiles et militaires par Amadou Koufa et Iyad Ag Ghaly.

D’ailleurs, ce sont ces prêcheurs et leaders religieux qui avaient proposé et conseillé aux autorités maliennes de négocier avec les extrémistes musulmans djihadistes, à savoir Iyad Ag Ghaly du Groupe de Soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM) qui est allié à Al-Qaïda et Daech, et le dangereux et redoutable Amadou Koufa de la Katiba de Macina.

C’est dans ce contexte que Mamoud Dicko, le grand imam influenceur de la scène publique, avait été choisi, en qualité de médiateur entre ces terroristes criminels et l’État Malien.

À cet effet, Mamoud Dicko avait réussi la libération des militaires maliens aux mains d’Iyad Ag Ghaly. Et parmi ces centaines de militaires, alors libérés, figurait le Colonel Assimi Goita, l’actuel président de la transition, chef de l’État.

Évidemment, il avait été question des échanges des prisonniers.

Ainsi, avaient été également  libérés les djihadistes d’Iyad Ag Ghaly qui étaient faits prisonniers dans la grande prison centrale de Bamako et celle de Koulikoro.

Les vrais criminels qui détruisent le Mali et qui tuent les civils et militaires sont connus. Mais personne ne veut en parler, tout simplement, parce qu’ils sont des Maliens, musulmans et surtout affiliés aux pays arabes qui construisent les mosquées et qui financent plusieurs activités des Maliens.

 

C’est dans cet esprit que les populations et les autorités jouent au jeu de l’hypocrisie et de la complicité.

Tout le monde au Mali préfèrent dénoncer et accuser la France, l’ONU, la MINUSMA, la CEDEAO et autres, sans jamais indexer ces groupes terroristes.

Il a fallu qu’ils attaquent le camp militaires de kati pour que les plus hautes autorités, les dénoncent officiellement dans un communiqué.

 

Malgré tout, il faut reconnaître que les djihadistes rongent le Mali de l’intérieur. Et si rien n’est fait pour mieux les combattre, en déplaçant cette réalité, le Mali risquera de s’effondrer.

 

Nickson N’Kéké Peter

 

 

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