Côte d’Ivoire / Transport routier : Problèmes et innovations dans le secteur 

Avoir une plaque d’immatriculation de véhicule de transport en commun n’est pas chose aisée en Côte d’Ivoire. Cette situation a été évoquée  par le directeur général du Haut conseil  du patronat des entreprises de transports routiers de Côte d’Ivoire, Diaby Ibrahim, le mardi 9 août 2022 à la salle de conférence de la préfecture de Gagnoa.. « Nous avons plusieurs centaines de véhicules qui ont des difficultés par rapport aux plaques d’immatriculation. Selon des travaux que nous avons mené avec le comité technique qui se charge de la mise en œuvre de la stratégie nationale de la sécurité routière. Il est à relever que beaucoup de ces opérateurs ont déjà payé les taxes de la pose de la plaque d’immatriculation », a-t-il révélé.

Et d’ajouter : « Au niveau de la structure qui confectionne la plaque d’immatriculation, on apprend aussi que des centaines de plaques d’immatriculation sont confectionnées et attendent aussi que les différents propriétaires viennent les retirer ».  Des innovations sont cependant à constater dans le domaine du transport routier de la Côte d’Ivoire. « Le transport routier depuis quelques années commence à être pratiqué par les professionnels. Nous sommes en train de quitter petit à petit le sentier informel pour aller sur le sentier formel. Nous sommes aussi en train de nous constituer en entreprises de transport aussi bien à l’intérieur du pays qu’Abidjan. 

Vous ferez que sur toutes les lignes interurbaines et internationales en Côte d’Ivoire, ce sont les entreprises de transport qui les occupent avec les autocars. Ce qui n’était pas le cas avant. On peut dire qu’aujourd’hui que 90% des lignes interurbains et internationales sont occupées par des autocars de dernière génération constitués en entreprise », a-t-il souligné.

Le Haut conseil du patronat des entreprises de transports routiers et son ministère de tutelle travaillent sur un projet innovant. « Nous sommes en train de travailler avec le ministre de transports pour qu’au plan local,  nous basculons petit à petit dans la construction d’entreprises de transports.  A terme,  en Côte d’Ivoire,  on va avoir des taxis-villes appartenant à des entreprises de transport », a-t-il indiqué. Selon lui, l’heure est à la prise de conscience au sein des acteurs du transport. « Dans le monde du transport routier en Côte d’Ivoire,  il y a une grosse prise de conscience. Nous nous sommes rendus compte que pour avoir de l’argent dans notre secteur,  il faut être organisé.  Et la première organisation passe par la gestion interne de notre entreprise », a-t-il expliqué.

 

Une campagne nationale d’information  et de sensibilisation sur le recouvrement et le paiement des amendes  forfaitaires est en cours en ce moment sur l’ensemble du territoire national. Diaby Ibrahim a relevé des inquiétudes relativement à cette campagne de sensibilisation. « Nous souhaitons que cette campagne de sensibilisation ne puisse pas être une raison pour qu’à partir du lundi prochain toutes les routes nationales et les routes secondaires soient couvertes de carnets de contraventions. Nos relations avec la police nationale et la gendarmerie sont bonnes. Nous souhaitons que ces relations continuent d’être maintenues au beau fixe et que la campagne de sensibilisation en cours ne soit pas un facteur de division », a-t-il exprimé.

 

Rappelons que l’amende forfaitaire est une sanction qui frappe l’auteur d’une  contravention. Les contraventions sont classées en première, deuxième classe  en fonction  des peines qui leur sont applicables. Le montant de l’amende forfaitaire est fixé d’avance par les textes. L’agent verbalisation qui ne peut qu’être un policier ou un gendarme n’a pas compétence de la modifier.

 

Doumbia Namory 

 

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