Le général Tchiani, chef de la garde présidentielle nigérienne, a pris la parole ce 28 juillet 2023 à la télévision nationale en tant que « président du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie », un CNSP à l’origine d’une tentative de coup d’État. Il a justifié ce coup d’État contre le président Mohamed Bazoum notamment par « la dégradation de la situation sécuritaire » dans le pays.
« L’action du CNSP est motivée par la seule volonté de préserver notre chère patrie face, d’une part à la dégradation continue de la situation sécuritaire dans notre pays – et cela sans que les autorités déchues ne nous laissent entrevoir une véritable solution de sortie de crise, d’autre part la mauvaise gouvernance économique et sociale », a affirmé le général Tchiani. Selon lui, « l’approche sécuritaire actuelle n’a pas permis de sécuriser le pays en dépit de lourds sacrifices consentis par les Nigériens et le soutien appréciable et apprécié de nos partenaires extérieurs ».
Le général Tchiani, un officier issu de l’armée de terre, était un parfait inconnu lorsque Mahamadou Issoufou le porte à la tête de la Garde présidentielle, à son élection pour son premier mandat à la tête du Niger en 2011. Très peu d’informations ont circulé jusqu’ici sur la biographie de cet homme qui passe pour « très discret » mais aussi un général à la réputation d’homme très dur et très craint de ses collègues de l’armée nationale, selon plusieurs observateurs.
Fidèle parmi les fidèles, Mahamadou Issoufou va le garder aux commandes de ce corps d’élite très choyé durant ses deux mandats, jusque donc en 2021. Et juste avant la passation de pouvoir entre les présidents Mahamadou Issoufou et Mohamed Bazoum le 31 mars 2021, le général Tchiani déjoue un coup de force perpétrer par des officiers de l’armée. Il protège donc le président Mohamed Bazoum, qui va le maintenir à son poste. C’est ce même général qui est aujourd’hui apparu à la télévision nationale en tant que président du CNSP. Le général Abdourahamane Tchani est originaire de la région de Tillaberi située à l’ouest du Niger, une région touchée par l’insécurité depuis 2015 frontière au Mali et le Burkina Faso.
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