Crise énergétique, hausse du prix du carburant, cherté de la vie… : Les conséquences de la guerre en Ukraine touchent la Côte d’Ivoire, l’Afrique et le monde

Les cours mondiaux du pétrole sont relevés de 33 % et ceux du charbon, de 80 %. Les prix du gaz ont augmenté de 85 % en Europe, 10 % en Amérique du Nord et 20 % dans le reste du monde. Comme on peut le constater, les conséquences de la guerre en Ukraine suscitent une crise énergétique mondiale qui touche le monde entier ; des pays développés aux pays en voie de développement et les pays  pauvres. Quelles sont globalement les conséquences de la guerre en Ukraine sur l’économie mondiale et le niveau de vie des populations

En d’autres termes, quelles sont les conséquences économiques et sociales ainsi que les implications pour les politiques publiques

La principale conséquence de la guerre en Ukraine réside dans les pertes de vies humaines et la crise humanitaire associée à la multitude de personnes assiégées et déplacées. Elle est cependant aussi lourde de conséquences économiques multiples. Avant que la guerre n’éclate, on anticipait un retour à la normale de la plupart des principales variables macroéconomiques mondiales en 2022-23, après la pandémie de Covid-19.

Selon les projections, la croissance mondiale devait renouer en 2023 avec des taux similaires à ceux observés immédiatement avant la pandémie. On tablait sur un retour au plein emploi dans la plupart des économies de l’OCDE d’ici à 2023, ainsi que sur une convergence de l’inflation vers des niveaux proches des objectifs visés par les autorités, quoique à un horizon plus éloigné et à partir de niveaux plus élevés que ceux précédemment anticipés dans la plupart des pays.On s’attendait également à une normalisation des politiques macroéconomiques, l’orientation exceptionnellement accommodante de la politique monétaire étant progressivement réduite et les mesures budgétaires d’urgence, adoptées pour faire face à la pandémie, étant démantelées peu à peu.

Bien que la Russie et l’Ukraine aient un poids relativement modeste en termes de production, ce sont de gros producteurs et exportateurs de produits alimentaires, de minerais et de produits énergétiques essentiels. La guerre a déjà provoqué des chocs économiques et financiers d’une ampleur considérable, en particulier sur les marchés de matières premières, où les prix du pétrole, du gaz et du blé ont grimpé en flèche.

Les variations des prix des matières premières et les fluctuations des marchés financiers observées depuis l’éclatement de la guerre pourraient se traduire, si elles s’inscrivaient dans la durée, par une réduction de la croissance du PIB mondial de plus de 1 point de pourcentage la première année, accompagnée d’une grave récession en Russie, et par une hausse de l’inflation mondiale mesurée par les prix à la consommation de 2½ points de pourcentage environ. Des mesures de soutien budgétaire judicieusement conçues et bien ciblées pourraient réduire l’effet négatif induit sur la croissance, tout en n’entraînant qu’un surcroît limité d’inflation. Dans certains pays, il est possible de les financer par la taxation des profits exceptionnels.

Face à un nouveau choc négatif d’une durée et d’une ampleur incertaine, le principal objectif des autorités monétaires devrait rester de veiller à ce que les anticipations d’inflation restent bien ancrées. La plupart des banques centrales devraient maintenir leur cap d’avant la guerre, hormis dans les économies les plus durement touchées, où une pause pourrait s’avérer nécessaire pour évaluer pleinement les conséquences de la crise.

À court terme, de nombreux gouvernements vont devoir amortir l’impact du renchérissement de l’énergie, diversifier leurs sources d’énergie et réaliser des gains d’efficacité énergétique dans toute la mesure du possible. S’agissant des produits alimentaires, une augmentation de la production dans les pays de l’OCDE, une absence de réaction protectionniste et un soutien multilatéral en logistique aideront les pays les plus affectés par les perturbations des approvisionnements en provenance de la Russie et de l’Ukraine.

 

Les conséquences en Côte d’Ivoire

 

Les augmentations dans le secteur pétrole sont consécutives à la tendance haussière mondiale consécutive à la crise russo-ukrainienne, a affirmé, le mercredi 1er juin 2022, le porte-parole du gouvernement ivoirien, le ministre Amadou Coulibaly, à l’issue du conseil des ministres à Abidjan.

  1. Coulibaly a rappelé que, de janvier à avril 2022, l’Etat a consenti 120 milliards de FCFA de subvention pour contenir l’augmentation alignée sur la réalité du marché international du pétrole. Pour le seul mois de mai 2022, la subvention de l’Etat s’est élevée à 80 milliards de FCFA. Au total, l’effort cumulé de l’Etat se chiffre à 200 milliards de francs CFA de janvier à mai 2022.

Le prix de l’essence super sans plomb est passé de 695 à 735 francs CFA, soit une augmentation de 40 francs CFA par litre en Côte d’Ivoire et celui du pétrole lampant de 615 à 645 francs CFA, soit une hausse de 30 francs CFA pour la période du 1er au 30 juin 2022.

Quant à celui du gasoil, hydrocarbure généralement utilisé dans les véhicules de transport de masse en Côte d’Ivoire, il stagne à 615 francs CFA comme les mois précédents. Le pétrole lampant est généralement utilisé dans les villages qui ne bénéficient pas encore de réseau électrique.

La reprise économique mondiale après la crise sanitaire de Covid-19 puis la crise en Ukraine a engendré une augmentation des prix des produits pétroliers à l’international. La Côte d’Ivoire, à l’instar de l’ensemble des pays du monde, n’a pas été épargné.  La Russie et l’Ukraine sont deux gros pays producteurs de pétrole dans le monde. La crise entre ces deux Etats a entrainé une importante augmentation des prix à la pompe, à la fois du super et du gasoil partout dans le monde et notamment en Afrique. Par ailleurs, les prix des produits de première nécessité ( riz, lait, huile etc.) ont augmenté sur les marchés en Côte d’Ivoire et ailleurs sur le continent. Ce qui implique la cherté de la vie

 

Une contribution de

Narcisse Kouakou

Citoyen ivoirien

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