Le coordonnateur national des victimes de déchets toxiques, Claude François Gohourou Ziallo, a clamé son innocence quant au détournement de l’argent alloué aux victimes. C’était le samedi 14 mai 2022, à Abidjan-Cocody, lors de la conférence de presse qu’il a animée en prélude à sa comparution, le mercredi 18 mai prochain, à la Cour d’appel.
« Je n’ai ni détourné, ni blanchi les fonds alloués à l’indemnisation des victimes de déchets toxiques en Côte d’Ivoire (…) Il y a sept personnes qui ont perçu des chèques, donc des mises en cause et qui n’ont jamais été entendues (…) On veut discréditer les associations des victimes en condamnant le président que je suis afin de blanchir l’image de Tranfigura », a martelé Claude Gohourou, qui était devant la Cour d’appel, le 11 mai dernier, pour un réexamen demandé par la Cour de cassation.
Ainsi, plus de 10 ans après, l’affaire portant sur le détournement des fonds alloués à l’indemnisation des victimes de déchets toxiques, est pendante devant la justice ivoirienne. Dans le box des accusés, un seul individu, Claude Gohourou, condamné par contumace à 20 ans. Une condamnation renvoyée devant le Parquet général par la Cour de cassation pour un réexamen. Claude Gohourou qui dénonce une cabale judico-médiatique contre sa personne, dit être innocent et victime d’une machination.
« Dans l’affaire Koffi Charles, Ministère publique contre Claude Gohourou, on m’accuse d’avoir donné illégalement de l’argent à des personnes qui elles l’auraient perçu légalement. Ce sont 4,658 milliards de francs CFA qui ont disparu de nos comptes bancaires pendant que j’étais hors du pays en 2011, pour des questions évidentes de sécurité. Pendant que j’étais hors du pays, sept individus ont perçu des chèques d’environ 3 milliards de francs CFA. Le reste, plus d’un milliard, a été en compte bloqué (Dépôt à terme DAT). Ceux qui ont perçu l’argent ne sont pas inquiétés. Ils sont libres. Certains, convoqués par la justice, ont bénéficié d’un non-lieu. D’autres sont libres dans Abidjan », soutient Claude Gohourou. Qui a révélé que les signatures déposées à la banque (sa trésorière qui a passé 24 mois en prison et lui) ont été utilisées pour sortir l’argent. « La banque ne m’a jamais contacté avant de remettre ces fortes sommes aux supposés détenteurs de chèques. Cet argent n’a jamais été transféré au nom de Claude Gohourou. Et c’est moi l’innocent, je me retrouve seul dans le box des accusés », a-t-il souligné. Et pourtant, il est facile pour la justice, selon lui, de faire une confrontation et de reconstituer les faits, en vue de faire éclater la vérité. Claude Gohourou demande au Chef de l’Etat, garant de la Justice et des libertés, de se pencher sur cette affaire pour faire ressortir la vérité cachée.
Pour le coordonnateur national des victimes de déchets toxiques, le dossier est vide. C’est comme si le Parquet s’autocensurait dans le réexamen de cette affaire. « Tout est fait comme si on voulait condamner un coupable déjà désigné. Il y a des irrégularités dans notre système judiciaire », a déploré Claude Gohourou. Il invite les victimes à rester mobilisées en vue d’actions futures.
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