Dédicace du livre « La Côte d’Ivoire au Conseil de Sécurité des Nations unies (1960-2019) » : Alcide Djédjé expose le leadership de la communauté internationale et de la Côte d’Ivoire

 

 

Ancien ministre des Affaires étrangères, ex-ministre délégué chargé de l’intégration africaine et ancien Représentant de la Côte d’Ivoire à l’ONU, l’ambassadeur Alcide Djédjé, diplomate de carrière chevronné, a coécrit, avec Alexandra Novosseloff, docteure en science en science politique, chercheuse-associée au Centre Thucydide de l’Université Paris-Panthéon- Assas (Paris 2), un ouvrage-bréviaire intitulé « La Côte d’Ivoire au Conseil de Sécurité des Nations unies (1960-2019) ». Un livre de 290 pages parue aux éditions L’Harmattan-Paris. Cette œuvre revient sur le parcours-cheminement de la Côte d’Ivoire, au cours de trois mandats, au sein du Conseil de Sécurité des Nations unies en tant qu’Etat membre non permanent.

Au cours de la cérémonie de présentation-dédicace du livre « La Côte d’Ivoire au Conseil de Sécurité des Nations unies (1960-2019) », le jeudi 22 septembre 2022, à l’hôtel Pullman sis à Abidjan-Plateau, l’ambassadeur-ministre Alcide Djédjé a indiqué en des termes clairs les motivations qui ont prévalu à l’écriture de cette œuvre livresque. « Je voudrais ici que l’on reconnaisse le leadership de la communauté internationale, le leadership des Nations unies. C’est pourquoi j’ai écrit ce livre. Du début à la fin, on a besoin des Nations unies. Il faut donc reconnaître ce leadership. Si un gouvernement ne compose pas avec la communauté internationale, rien ne peut aller. C’est à ces deux leaderships que je veux rendre hommage. Celui de la communauté internationale et celui de la Côte d’Ivoire. S’il n’y avait pas les Nations unies, le monde ne serait pas aujourd’hui ce qu’il est. Avec la volonté politique, on gagne beaucoup et on  peut aider les autres. Ici en Côte d’Ivoire, les Nations unies nous ont sauvés. Notre pays est aujourd’hui stable grâce aux Nations unies. On n’a donc pas le droit de les vilipender, malgré nos contradictions internes ».

Alcide Djédjé, qui avait à ses côtés son épouse, ne manquera pas de rappeler que c’est grâce aux Nations unies qu’il a eu la vie sauve au cours de la crise postélectorale de 2010-2011. Il apprendra à l’assistance que le 12 avril 2011, c’est l’ONUCI qui l’a exfiltré de son domicile pour le conduire au siège de l’ONUCI à l’hôtel Sebroko, à l’époque. Et que captif politique dans une prison à l’intérieur du pays, il recevait régulièrement la visite des agents de l’ONU qui allaient s’enquérir de ses nouvelles et de son état de santé.

Par ailleurs, Alcide Djédjé dira que   « dans le livre, les étudiants, les enseignants, les fonctionnaires internationaux… trouveront leur compte ». Et d’ajouter : « Moi, ce que je vais vous dire vient de mes tripes. Ce livre est un prétexte pour rendre hommage à deux leaderships : le leadership de la communauté internationale et le leadership de la Côte d’Ivoire porté par le président Alassane Ouattara ». Tout en étant certain que « vous ne pouvez pas sortir d’une crise si les deux leaderships ne se mettent pas ensemble en Côte d’Ivoire. Sans l’appui de la communauté internationale, vous ne pouvez pas sortir d’une crise. Sans le leadership national non plus ».

Mais avant, il est revenu à Constantin Beugré Rhouoy, président de l’Union des diplomates de carrière de Côte d’Ivoire (UDC-CI), de présenter, à travers une biographie succincte, Alcide Djédjé. Aussi, Pierre Dagbo Godé, professeur de science politique à l’Université Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan-Cocody et avocat au barreau d’Abidjan ainsi que Bonaventure Marie Sodonon, juriste, ancien fonctionnaire du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) ont-ils fait les critiques respectivement du point de vue universitaire et juridique de l’ouvrage « La Côte d’Ivoire au Conseil de Sécurité des Nations unies (1960-2019) ».

 

L’avis des deux critiques

 

« Ce livre prend en compte les relations internationales et la diplomatie dans le monde. Les pratiques diplomatiques y sont présentées de façon chronologique. Le livre suit la trajectoire de l’évolution de l’histoire des Nations unies. Le livre se voulait un passage de relais vers les générations futures qui y trouveront une source d’inspiration. Il peut être subdivisé en 4 champs : les activités de la Côte d’Ivoire pendant ses 3 mandats au Groupe des pays membres non permanents, la longue présence de la Côte d’Ivoire dans l’agenda des Nations unies, la philosophie de la diplomatie ivoirienne, les positions de principe claires et tranchées de la Côte d’Ivoire dans les dossiers brûlants sur la table du Conseil de Sécurité des Nations unies. Quand on finit de lire le livre, on ne peut qu’être d’accord avec les auteurs que la Côte d’Ivoire au Conseil de Sécurité, ce sont des mandats positifs », retient Pr. Pierre Dagbo Godé. Qui a assuré que sa critique a pour objectif de donner envie de lire l’ouvrage.

Quant à Bonaventure Marie Sodonon, il soutiendra : « La lecture de ce livre est passionnante. L’introduction identifie 3 objectifs majeurs de ce livre. L’ouvrage fait vivre, avec les auteurs et les acteurs, l’aventure ivoirienne au Conseil de Sécurité des Nations unies. Le livre résonne comme une conversation de salon et aussi comme un cours dans un amphithéâtre d’université. Il nous emmène dans les arcanes du Conseil de Sécurité des Nations unies pour en comprendre le fonctionnement et les mécanismes. Les auteurs mettent en avant le rôle de la Côte d’Ivoire dans le maintien de la paix avec notamment sa participation active dans les opérations de maintien de la paix à travers le monde. L’ouvrage est explicatif, mais pas justificatif. Il est resté dans le champ de ses objectifs ».

A en croire SEM Faustin Mouinguengui Nzigou, ambassadeur du Gabon en Côte d’Ivoire, vice-doyen du Corps diplomatique et doyen du Groupe africain, s’adressant aux membres du secteur par cette recommandation, « il nous appartient de faire de cet ouvrage notre livre de chevet ».

 

Présence massive des ambassadeurs accrédités en Côte d’Ivoire

 

Plusieurs ambassadeurs en poste en Côte d’Ivoire ont tenu à ne pas se faire conter cette cérémonie. Notamment les ambassadeurs des Etats-Unis, de Grande-Bretagne, de la Palestine, de la Belgique, de la Russie, de la Turquie, de la Hongrie, des Pays-Bas, du Nigéria, du Libéria, de la Tunisie, de la Chine, de la Corée du Sud, du Ghana, de l’Allemagne, de Djibouti, de la Mauritanie et bien d’autres qui étaient tous présents.

La cérémonie de présentation-dédicace du livre « La Côte d’Ivoire au Conseil de Sécurité des Nations unies (1960-2019) » a été organisée par l’Union des diplomates de carrière de Côte d’Ivoire (UDC-CI) et le Réseau des diplômés de l’Ecole nationale d’administration (REDENACI). Elle l’a été sous la présidence du Premier ministre Patrick Achi et sous le parrainage de la ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères, de la Diaspora et de l’Intégration africaine, Kandia Camara.

Il est important de retenir que la Côte d’Ivoire a fait son entrée aux Nations Unies, le 20 septembre 1960. Et qu’elle a connu trois mandats au Conseil de Sécurité des Nations Unies depuis cette entrée, dont le plus important est celui de 2018-2019.

Marcellin Boguy

 

 

Livre / « La Côte d’Ivoire au Conseil de Sécurité des Nations unies (1960-2019) »

290 pages

Editions L’Harmattan-Paris, 2022

Disponible en librairie à Abidjan et Paris  

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