Discours sur l’état de la nation – Voici la vision d’Alassane Ouattara pour la nouvelle Côte d’Ivoire

Le président de la République de Côte d’Ivoire, S.E.M. Alassane Ouattara, a prononcé un discours éloquent sur l’état de la nation devant le parlement réuni en congrès le mardi 18 juin 2024, à Abidjan. Le président ivoirien a abordé une variété de sujets, allant des défis climatiques à l’économie, en passant par l’éducation et la santé.

Le président Ouattara a souligné l’impact des changements climatiques sur la Côte d’Ivoire, en particulier les fortes précipitations qui ont causé des pertes en vies humaines et des dégâts matériels. Il a mentionné un programme soutenu par le Fonds monétaire international (FMI) pour anticiper et réduire les risques liés aux changements climatiques. « Ces derniers jours, de très fortes précipitations pluviométriques dans le sud de notre pays, quatre fois supérieures à la normale, ont causé des pertes en vie humaine, des blessés et d’importants dégâts matériels. J’ai une pensée particulière pour les familles des victimes et je souhaite un prompt rétablissement aux blessés. Ces phénomènes nous interpellent sur l’impact des changements climatiques qui peuvent avoir des conséquences graves sur notre mode de vie et sur le développement de notre pays. C’est pourquoi, face à ce constat, le gouvernement a développé un programme, fortement soutenu par la Facilité de résilience et de durabilité du Fonds monétaire international, pour anticiper et réduire les risques liés aux changements climatiques. De même, des actions sont en cours pour poursuivre l’assainissement de nos villes et éloigner les populations des zones les plus à risque d’inondation », a indiqué le chef de l’Etat ivoirien.

Alassane Ouattara a aussi ajouté que malgré la pandémie de COVID-19, l’économie ivoirienne a montré une résilience remarquable, avec un taux de croissance de 6,5% en 2023. « Sur le plan économique, la Côte d’Ivoire continue de démontrer sa résilience après la pandémie de COVID-19. En effet, en 2023, l’activité économique est restée robuste, avec un taux de croissance de 6,5%. Cette résilience de l’économie ivoirienne s’appuie sur un cadre macroéconomique solide et une gestion saine des finances publiques. Cela veut dire que la dette est maîtrisée, les équilibres sont maintenus et la dynamique économique promet des lendemains meilleurs. Malgré les chocs au niveau international et sous-régional, le taux de croissance économique devrait s’établir en moyenne à environ 7% par an sur la période 2024 – 2027 », a-t-il soutenu.

Alassane Ouattara s’est par la suite satisfait des dernières notations du pays par les agences de notation qui, selon lui, ont toutes confirmé la résilience de l’économie ivoirienne. « La Côte d’Ivoire est devenue, depuis le mois de mai dernier, le 3ème pays d’Afrique subsaharienne le mieux noté par Standard & Poor’s en matière de notation de dette souveraine, après le Botswana et l’Ile Maurice. La Côte d’Ivoire est aujourd’hui la 9ème économie du continent africain, la 3ème d’Afrique francophone après l’Algérie et le Maroc, et la 2e économie d’Afrique de l’Ouest après le Nigeria. Notre pays continue de bénéficier de la confiance des partenaires au développement bilatéraux comme multilatéraux, et surtout du secteur privé qui poursuit ses investissements dans l’économie nationale. Le taux d’investissement est passé de moins de 9% en 2011 à plus de 25% en 2023 », s’est-il réjoui. Ces performances ainsi que la confiance des partenaires au développement et des investisseurs, dira-t-il, ont été possibles grâce à des réformes structurelles et sectorielles importantes, soutenues par l’amélioration de la gouvernance, de la bonne gestion des finances publiques et de la lutte contre la corruption.

Le président Alassane Ouattara a surtout parlé des efforts pour améliorer les infrastructures du pays, notamment les routes, les aéroports et les universités. « Grâce au développement de nos infrastructures, nous avons renforcé la compétitivité de notre pays. Cela est une grande source de fierté », a-t-il indiqué. Il a en effet soutenu que sur l’ensemble du territoire national, le renforcement des infrastructures routières a permis de désenclaver de nombreuses localités, de faciliter la connexion entre les villes du pays et les zones de productions agricoles. « Ce sont au total 1640 kilomètres de routes inter-urbaines, 230 kilomètres d’autoroutes, 45 ponts et échangeurs qui ont été construits à ce jour. Les projets structurants en cours et à venir continueront de faciliter la circulation des personnes et des biens. Le projet du Metro d’Abidjan connaît des avancées significatives et la seconde phase du projet du 4ème pont, le Bus Rapide Transit et la finalisation de l’autoroute de contournement donneront à Abidjan, la stature d’une ville moderne et agréable », a-t-il rappelé.

Le président Alassane Ouattara ne s’est pas arrêté en si bon chemin. Au niveau du transport aérien par exemple, il a soutenu que les travaux d’extension et de modernisation de l’aéroport Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan, ont accru son attractivité et la compagnie nationale, Air Côte d’Ivoire, dessert désormais les villes de l’intérieur et de nombreux pays africains. « Grâce à tous ces efforts, nos politiques de décentralisation et de développement des villes secondaires commencent à donner des résultats tangibles », s’est également réjoui le chef de l’Etat ivoirien. Qui a aussi mentionné le succès de la Coupe d’Afrique des Nations et l’importance du tourisme pour l’économie du pays. « Notre pays a organisé, avec succès, au cours de ces dernières années, des événements internationaux majeurs, dont la dernière en date est la 34ème édition de la Coupe d’Afrique des Nations. L’organisation de cette compétition a été considérée par le président de la Confédération africaine de football (CAF), Patrice Motsepe, comme la compétition ‘’la plus réussie’’ de l’histoire de la CAF, avec plus de 2 milliards de téléspectateurs dans le monde… Cette belle réussite de la CAN nous a donné la preuve que lorsque les filles et les fils de notre pays se mobilisent pour un même objectif, chaque fois que la Nation est rassemblée, elle remporte de grandes victoires. »

Le président Ouattara a aussi souligné le rôle de la Côte d’Ivoire en tant que puissance agricole mondiale et a exprimé son ambition de transformer une plus grande proportion de matières premières. « La Côte d’Ivoire est une puissance agricole mondiale. Nous sommes en effet 1er producteur mondial de cacao et de noix de cajou ; 1er producteur africain de caoutchouc naturel, 2ème producteur africain d’huile de palme et 5ème producteur africain de coton. Nous avons une diversité de fruits et légumes, et nous nous sommes engagés pour parvenir à l’autonomie en matière de vivrier, donc à la souveraineté alimentaire. Notre ambition est de transformer une plus grande proportion de nos matières premières », a-t-il indiqué. Avant d’affirmer que la Côte d’Ivoire est sur le point de devenir, à brève échéance, le premier broyeur mondial de fèves de cacao. Il a aussi mentionné la découverte de gisements pétroliers et gaziers et l’importance de l’énergie pour le développement du pays.

Le président ivoirien a souligné l’importance de l’éducation et de la santé pour le développement du pays. Il a mentionné les progrès réalisés dans la scolarisation des filles et l’amélioration de l’accès à la santé grâce à la Couverture Maladie universelle (CMU). Il a surtout réaffirmé son engagement en faveur de la paix, de la démocratie et de l’État de droit. Il a souligné l’importance de la cohésion sociale et de la consolidation de la paix pour le développement du pays. « Depuis maintenant 13 ans, la Côte d’Ivoire continue, chaque année, de faire d’importants progrès, dans bien des domaines, en dépit d’une conjoncture internationale mouvementée et une situation difficile dans notre sous-région. Ces progrès sont le résultat de notre engagement en faveur de la démocratie, de la bonne gouvernance et de l’adhésion de la population à la politique que nous menons », a reconnu Alassane Ouattara.

Robert Krassault

ciurbaine@yahoo.fr

Légende photo : Le président Alassane Ouattara  et la Première dame, Dominique Ouattara  ainsi que le Vice-président de la République et le premier ministre ont posé avec les députés et les sénateurs après le discours du chef de l’Etat sur l’état de la Nation.

 

 

Laissez une réponse

Votre email ne sera pas publié