Du mannequinat à la haute couture : La créatrice de mode, Prisca Tanieu, se dévoile

Installée à Genève, en Suisse, depuis deux décennies, la créatrice de mode d’origine ivoirienne Prisca Tanieu continue son petit bonhomme de chemin dans la discrétion avec sa maison de couture « Tanieu Couture ». Au cours d’un récent séjour à Abidjan, elle a bien voulu s’ouvrir à nous. Interview.

 

– De mannequin dans vos débuts dans la mode en Côte d’Ivoire, vous êtes aujourd’hui styliste-modéliste à Genève (Suisse) avec votre maison de couture « Tanieu Couture ». Pourquoi avez-vous décidé de sauter le pas ?

J’ai étudié la mode bien avant de me lancer dans le mannequinat.

-Comment avez-vous réussi votre intégration dans le secteur en Suisse ?

Quel que soit le domaine d’activité et le lieu choisi pour s’ installer, le plus important est de comprendre très vite les codes et les règles de vie en société. Pour tout le reste, petit à petit, les choses se mettent en place.

-Que pensez-vous de la mode en Afrique et son évolution ?

La mode en Afrique n’a rien à envier à ce qui se pratique dans les autres continents. Il y a de très grands créateurs en Afrique.

 

-Comptez-vous, dans l’avenir, installer une boutique de votre maison de couture à Abidjan ? En somme, avez-vous d’autres projets pour la Côte d’Ivoire ?

J’ai beaucoup de projets pour la Côte d’Ivoire. Tout est en ce moment encore à l’étude.

-Nous apprenons que vous envisagez d’organiser un défilé de mode de votre marque ici à Abidjan. Qu’en est-il exactement ?

C’est un beau projet qui est également en cours d’organisation.

 

-Quelles ont été les raisons de votre récent séjour à Abidjan ?

J’aime bien revenir au pays passer du temps avec la famille quand le temps me le permet.

 

-Quelle est votre actualité au niveau de votre activité en Suisse ?

Je travaille à honorer les commandes de mes clients, tout en préparant mes nouvelles pièces pour l’été. Je prépare également ma prochaine exposition à la Fashion Week de Paris.

 

-Quelles sont vos sources d’inspiration ?

Je m’inspire des différentes rencontres que je fais au quotidien. J’aime observer les passants. Pour moi, c’est une source infinie d’inspiration.

 

-Pourquoi avoir attendu assez longtemps pour vous décider enfin à vous faire connaître, tout comme votre marque, au pays ?

Toute chose arrivant à point nommé, j’aime prendre le temps de bien faire les choses. Mais cela est certainement lié au fait que j’ai rencontré les bonnes personnes pour m’accompagner dans cette démarche.

 

-Avez-vous totalement tourné le dos au mannequinat ?

Pour ma part, le mannequinat a été un tremplin. Je ne cherchais pas à faire carrière dans ce domaine.

 

-Quelles sont les rencontres que vous avez pu faire à Abidjan au cours de votre séjour ?

J’ai eu la chance d’échanger sur le sujet de la mode lors d’une conférence de presse avec plusieurs journalistes de la place, le 22 février dernier. Je remercie encore toute la presse ivoirienne à ce sujet.

Isabelle Anoh m’a accordé un moment de rencontre et de discussions, et m’a permis également de rencontrer notre Papa à tous, Pathé’O, pour un grand moment de discussions et de précieux conseils. Je profite pour dire un grand merci à Isabelle pour sa gentillesse et sa promptitude.

 

-Comment se porte votre marque sur le marché suisse ?

Ma clientèle continue à grandir. Je remercie Dieu pour cette grâce.

 

-Quels sont les temps forts de votre carrière ?

Dans le mannequinat, c’était mon premier shooting pour le calendrier d’une marque de pagne à l’époque.

En tant que créatrice de mode, il y a eu plusieurs moments marquants et édifiants. Notamment les rencontres avec les experts de la mode à Paris,

mes différentes participations aux expositions sur les salons de la mode tels que ma première classe à la Fashion Week, à Who’s next et autres.

 

-Dans le milieu, à qui voulez-vous ressembler et qui sont vos modèles ?

J’admire beaucoup de grands créateurs et créatrices. Je suis preneuse de conseils bienveillants. Par contre, je ne cherche pas à ressembler à quiconque. Je suis mon instinct dans mon travail de création.

 

Interview réalisée

par Marcellin Boguy

 

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