La 16e édition du Festival des musiques urbaines d’Anoumabo (FEMUA) a ouvert ses portes, le mardi 14 mai 2024, à Anoumabo, dans la commune de Marcory (Abidjan). Au cours de la cérémonie d’ouverture, Mme Dominique Ouattara, la Première Dame de Côte d’Ivoire, en sa qualité de présidente de la cérémonie, a traduit son admiration, mais surtout sa fierté à l’égard de l’engagement de la Fondation Magic System dans l’humanitaire.
C’était en présence des ministres bissau guinéens de la communication sociale, Maria Conceicao, représentant le chef de l’Etat de la Guinée Bissau, et Augusto Gomez de la culture, de la jeunesse et des sports. Ainsi que d’autres personnalités dont la ministre ivoirienne de la culture et de la francophonie, Françoise Remarck. « En 16 éditions, le FEMUA est devenu l’un des plus grands événements musicaux du continent. Chaque année, le public venu de partout en Côte d’Ivoire, mais aussi de plusieurs autres pays d’Afrique et du monde a le plaisir de voir se produire sur scène les plus grands artistes du moment. Il s’agit d’un réel moment de communion organisé avec beaucoup de sérieux et d’engagement », a-t-elle affirmé. Avant de dire son admiration et sa fierté devant la grande détermination déployée par le groupe Magic System pour offrir des scènes de qualité aux nombreux visiteurs qui se presseront ici durant ces quelques jours.
A l’en croire, ce festival est devenu non seulement une plateforme d’expression artistique de renom, mais également un vecteur de développement social majeur grâce aux actions humanitaires de la Fondation Magic System. « En effet, à l’occasion du FEMUA, la Fondation Magic System mène des actions humanitaires majeures avec le soutien de ses partenaires. Ainsi 12 écoles ont-elles été construites à travers la Côte d’Ivoire dont deux à Anoumabo. Une maternité a également vu le jour dans la région de Yamoussoukro et un centre d’accueil pour enfants orphelins a été inauguré à Bingerville », a-t-elle soutenu. Sans oublier de saluer cet engagement du groupe Magic System « qui, en plus d’être de talentueux musiciens, ont décidé de mettre leur notoriété au service des plus démunis ».
Pour elle, le FEMUA prend une nouvelle dimension, en abordant un thème crucial touchant directement au bien-être et à l’équilibre des futures générations : la santé mentale des jeunes. « La question de la santé mentale des jeunes, dira la Première Dame, est une préoccupation majeure aujourd’hui dans de nombreux pays occidentaux, mais aussi africains. Il est donc essentiel que nous nous mobilisions pour soutenir ceux qui souffrent en silence et leur apporter des solutions et une assistance efficace ».
Poursuivant, elle a ajouté que les stigmates entourant la santé mentale sont nombreux et les victimes sont souvent incomprises et isolées. De ce fait, estime-t-elle, « il est primordial de créer un environnement bienveillant où nos jeunes qui souffrent de dépression se sentent soutenus, assistés et pris en charge. C’est aussi en cela que je salue l’initiative de la Fondation Magic System de se pencher sur cette question peu connue, afin d’y trouver des recours et des solutions adaptés à notre environnement ».
Avant, Salif Traoré alias A’Salfo, commissaire général du FEMUA, a dressé le bilan des 15 éditions passées de son évènement marqué par la construction, entre autres réalisations, de 12 écoles, tout en rappelant les grandes articulations de l’édition 16 de ce grand rendez-vous urbain que porte la Fondation Magic System.
Cette année, le FEMUA court du 14 au 19 mai à Abidjan et à Ferkessédougou, la ville de l’intérieur du pays qui l’abrite. Une centaine d’artistes y est attendue en prestation dont une quinzaine de renommée internationale. Notamment Gims et Yemi Alade. Toute chose qui a amené A’Salfo à lâcher : « On a fini avec la Coupe d’Afrique des Nations de football. On va passer à la Coupe d’Afrique de la musique avec le FEMUA ». Le FEMUA16, ce sont aussi cinq grandes soirées de spectacles au lieu de trois comme à l’accoutumée. Avec une lucarne ouverte sur la musique traditionnelle afin de valoriser un peu plus la tradition du peuple atchan (ébrié) à Anoumabo. Ainsi le FEMUA-Tradi sera-t-il marqué par des danses guerrières et la gastronomie atchan (ébrié).
Panels, conférences, partages d’expériences, échanges B2B, tournoi de football, cross populaire font aussi partie des articulations du FEMUA16. A noter que la cérémonie d’ouverture a aussi servi de prétexte à la Fondation Magic System pour procéder à la pose de la première de deux écoles qui seront construites à San Pedro et à Jacqueville.
Marcellin Boguy
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