Traoré Yacouba, secrétaire général de la fédération syndicale autonome de côte d’ivoire (FESACI-CG) a animé une conférence de presse, le lundi 30 septembre 2024, dans la commune de Yopougon (Abidjan) pour fustiger, a-t-il dit, le comportement de certains des militants de sa confédération.Le leader syndical est allé plus loin en brandissant des poursuites judiciaires pénales contre ceux qu’il qualifie de « dissidents conduits par Kra Félix », ce dernier, anciennement secrétaire général de la FESACI-CG par intérim au lendemain du décès du colonel des douanes Traoré Dohia Mamadou.
« Sur le terrain syndical nous avons battu à plate couture l’imposture. Nous avons été plébiscité selon la volonté de nos textes lors du congrès ordinaire convoqué par Kra Félix, lui-même. C’est la faute à qui s’il a brillé à ce congrès par son absence. Le congrès s’est tenu et j’ai été plébiscité. D’où vient-il qu’il continue de s’agiter avec son petit groupe par des actes répréhensibles ? Ce n’est pas nouveau pour lui. C’est pourquoi nous allons combattre le faux de Kra Félix et son petit groupe en les traquant jusqu’à dans leurs derniers retranchements », a menacé ouvertement celui qui a succédé à Traoré Dohia Mamadou à l’issue du congrès ordinaire organisé le 13 juillet 2024 à Abidjan. Et dont Kra Félix a tenté d’annuler les résolutions devant les juridictions, mais en vain.
Parlant toujours de l’objet de sa rencontre avec la presse nationale au siège de l’inspection principale de l’enseignement préscolaire et primaire de Yopougon, il a révélé : « L’imposture a fait une petite réunion le 28 septembre 2024 au palm club dans la commune de Cocody. Il n’y avait pas véritablement de secrétaires généraux de la FESACI-CG là-bas. On ne prend pas un ramassis de personnes pour dire qu’on a fait un congrès. En présence d’un commissaire de justice. Les auteurs de cette forfaiture s’exposent aux poursuites pénales. Nous allons nous y atteler ».
Traoré Yacouba fait allusion à un congrès organisé, le samedi 28 septembre 2024, au palm club de Cocody par Kra Félix qui se considère toujours comme le secrétaire général par intérim de la FESACI-CG. Alors que l’ordonnance numéro 544 de la cour d’appel d’Abidjan faisant suite à l’action du camp de Traoré Yacouba a suspendu l’exécution de l’ordonnance de référé numéro 3542 rendue le 10 juillet 2024 par le juge des référés du tribunal de première instance d’Abidjan jusqu’à ce qu’il soit statué sur les mérites de l’appel interjeté. Ce qui veut dire que l’acte de la juridiction supérieure qu’est la cour d’appel rend nulle et de nul effet l’ordonnance du tribunal de première instance d’Abidjan dont s’est prévalu le groupe des dissidents pour organiser leur rendez-vous du Palm club. D’où l’infraction pénale évoquée par le conférencier qui entend en tirer profit pour anéantir ses adversaires.
Traoré Yacouba qui revendique la majorité écrasante des syndicats de base de la confédération au cours de sa rencontre avec les journalistes, a rassuré ses mandants .Qui avaient fait un déplacement massif pour montrer qu’ils étaient en phase avec lui. « C’est nous qui discutons des problèmes des travailleurs avec le gouvernement et les partenaires étrangers. Et non avec sept formations dans la forfaiture, de surcroît en voie de disparition. Le chien aboie la caravane passe. La caravane du bonheur du travailleur de la FESACI-CG passera. Nous luttons pour le social des travailleurs qui est un facteur clé de leur épanouissement », a poursuivi le secrétaire général de la confédération qui annonce sous peu le toilettage des textes de sa structure dans une ambiance de fête avec les partenaires internationaux. Mais ce n’est pas tout. Traoré Yacouba a appelé, par ailleurs, les autorités compétentes à veiller au respect scrupuleux des décisions de justice rendues. Pour se conformer aux normes d’un État de droit Au risque de favoriser le désordre dont personne n’a le monopole, a-t-il précisé.
Félix Teha-Dessrait
Légende photo : Traoré Yacouba, secrétaire général de la FESACI-CG (au centre), a interpellé les autorités compétentes sur la nécessité de faire respecter les décisions de justice.
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