FESTID 2022 : Dignago prépare son festival intercommunautaire

Les populations de Gagnoa, en général, et celles de Dignago (une sous-préfecture de Gagnoa, département de Gagnoa dans la région du Gôh), en particulier, s’apprêtent à vivre au rythme de la première édition du Festival intercommunautaire de Gagnoa (Festid). Qui va se tenir, du 5 au 7 août 2022, dans la localité de Dignago.

Au cours de la cérémonie de lancement de ce festival, le mercredi 20 juillet dernier, à l’hôtel Tiama, Prisca Blédé, la promotrice, par ailleurs commissaire générale du Festid, a présenté son projet et décliné les différentes articulations.

D’entrée, elle a fait savoir que son évènement est piloté par sa propre structure évènementielle dont elle es la directrice générale : Esprit Culture.

A l’en croire, le Festid, dont le thème de la première édition est : « La cohésion sociale, gage de paix en milieu rural », est un évènement constitué d’un ensemble d’activités multisectorielles qui visent à valoriser et promouvoir les arts et les cultures africaines dans toute leur diversité : musique, chorégraphie, costumes, gastronomie, décoration…

« Plusieurs collectivités ivoiriennes possèdent un évènement culturel majeur et Dignago, qui possède un potentiel artistique et culturel immense, est encore dans la léthargie. Pour combler ce vide, la structure évènementielle Esprit Culture lance le Festid afin que Dignago affirme son identité culturelle et marque le brassage interethnique dans cette sous-préfecture qui abrite une forte communauté Cedeao », a-t-elle indiqué. Et d’assurer que le Festid est un cocktail de rythmes, de chants et de danses. A chaque édition, a-t-elle soutenu, des groupes ethniques ivoiriens et une communauté Cedeao vivant à Dignago seront mis en valeur.

« Cette année, ce sont les communautés baoulé, malinké, bété et la communauté burkinabé pour la Cedeao que nous avons choisies. Au-delà des festivités, nous voulons célébrer la légendaire hospitalité de nos parents bété qui ont accueilli fraternellement toutes ces communautés sur leurs terres. Ce sera l’occasion d’initier un espace d’intégration communautaire et de cohésion sociale entre les peuples vivant dans la sous-préfecture de Dignago. Il faut aussi retenir que le Festid, ce rendez-vous des passionnés des us et coutumes africains, se veut un cadre de révélation des talents artistiques et culturels », a appris la commissaire générale du Festid. Qui est convaincue que le Festid va contribuer à l’émergence socioculturelle de la sous-préfecture et à la promotion de la culture des communautés locales.

Prisca Blédé, s’intéressant au contenu de son évènement, annoncera qu’outre la présentation des danses et la gastronomie des 4 communautés retenues pour cette édition, l’on aura droit à un village artisanal, 3 concerts live avec en têtes d’affiche des artistes locaux et de grosses pointures, une conférence publique autour du thème de cette édition animée par Pr. Roch Gnabili (sociologue) et Dédi Séri Faustin (sociologue aussi), un tournoi de maracana, une journée dédiée à la santé à travers une campagne de sensibilisation (consultation gratuite en ophtalmologie et consultation et prise en charge des enfants autistes, prise de tension…). Sans oublier un volet social : la rénovation d’une salle de classe de l’Epp 2 de Dignago.

La commissaire générale a précisé attendre pour cette édition, dont le parrain est Mathias Yéo, 5000 festivaliers.

Le chef central de Dignago, Bernard Dohora Lahoré, le chef de la communauté burkinabé de Dignago, Bouréima Yaméogo, le secrétaire du Collectif des chefs de Dignago, Vincent Gogoua, le chef de la communauté malinké de Dignago, Mamadou Touré, et l’artiste JC Djaty’s ont tenu à prendre part à cette rencontre.

Marcellin Boguy

 

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