Festival Abidjan Jazz Fusion Arts – Comment faire parler les arts visuels et les arts vivants au cours d’un même événement

Le 6 décembre 2024, sur l’esplanade de la Rotonde des arts contemporains, le public amateur de jazz et des arts visuels aura l’occasion d’assister à des performances live de peintures des Ateliers Soro Péhoué et de prendre aussi part à une exposition d’art et des visites guidées. En outre, il assistera à des spectacles donnés notamment par l’Orchestre de jazz de la commune du Plateau, par l’artiste Amsatou Barry, l’Orchestre de jazz de l’INSAAC, Pape Gnepo et la Tribu des Étoiles du Ki-Yi M’Bock, le guitariste Elvis Kelly, le jazzman Constant Boty et son band… Une performance live de clôture mettra aussi fin au festival avec des morceaux inédits.

Telles sont les grandes articulations de la 1ère édition du Festival Abidjan Jazz Fusion Arts porté par le jazzman ivoirien Constant Boty, avec le soutien de la Rotonde des arts contemporains via Pr. Yacouba Konaté, mais aussi de l’ambassade de la Grande-Bretagne à Abidjan et de la mairie de la commune du Plateau. Ce festival a été lancé, le mercredi 20 novembre 2024, à la Rotonde des arts contemporains sis à Abidjan-Plateau, au cours d’une conférence de presse animée par le promoteur Constant Boty, Pr. Yacouba Konaté (hôte de l’événement en tant que directeur de la Rotonde des arts contemporains) et le directeur des services socio-culturels de la mairie de la commune du Plateau, Daouda Samaké.

Dans son mot de bienvenue, l’ex-directeur général du Marché des arts du spectacle d’Abidjan (MASA, aujourd’hui rebaptisé Marché est arts du spectacle africain d’Abidjan), Pr. Yacouba Konaté, fera savoir que promouvoir le dialogue international par le jazz, mettre en avant la fusion entre le jazz et les arts visuels et faire de la commune du Plateau une place incontournable du jazz mondial dans l’idée de voir, dans 2 ou 3 ans, les célèbres artistes de la diaspora, comme le batteur Paco Sery, s’y produire régulièrement… sont les nobles ambitions de ce festival.

A l’en croire, Abidjan Jazz Fusion Arts est un festival de jazz, mais surtout de jazz arts avec un volet arts visuels. « Nous entendons tisser un lien objectif dans un évènement entre les arts visuels et les arts vivants, arts de la performance. On essaie de faire cette jonction. C’est pourquoi, pendant le festival, des artistes viendront faire des performances sur des plateaux. Ce n’est pas la première fois que nous avons un festival de jazz en Côte d’Ivoire et aussi un festival des arts visuels ici. Mais c’est la toute première fois que ces deux grands conteneurs des arts se réunissent pour planifier un évènement, construire quelque chose qui va essayer d’améliorer le paysage d’Abidjan et de la Côte d’Ivoire », a indiqué Pr. Yacouba Konaté.

Qui poursuit : « Le fusion entre le jazz et les arts visuels nous parle. C’est le jazz et la sculpture qui ont, par exemple, aidé l’Occident à reconnaître que les Noirs sont des gens civilisés. Le jazz a négocié une musique de noirs dans l’histoire de l’humanité. Le jazz, comme musique de voyage, a permis aux Noirs d’avoir une identité. Cette musique a beaucoup joué dans la socialisation des Noirs. Maintenant musique souple et ample, on gagnerait à développer une activité comme celle-là qui permettra à la même période de l’année d’avoir un avant-goût des fêtes de fin d’année. Ce festival va, par ailleurs, permettre au Plateau de récupérer sa prestigieuse place dans l’histoire de la Côte d’Ivoire, celle de moteur et de place incontournable des activités culturelles du pays. Surtout que la Côte d’Ivoire est très bien placée au plan du jazz mondial. En prévision de notre noble projet, nous espérons que, dans 2 ou 3 ans, ce festival devienne une place incontournable de la diaspora et qu’ainsi, il permettra à Abidjan de reprendre sa place dans la dynamique africaine du jazz ».

Pour Constant Boty, il était important de concevoir un festival qui fait la promotion du dialogue international par la musique, notamment le jazz, mais aussi de faire la fusion entre cette musique et les arts visuels. Le tout, pense-t-il, c’est de contribuer à l’avènement de la paix dans le monde. Persuadé qu’il est que le jazz peut promouvoir la paix dont le monde a terriblement besoin. Quant au directeur des services socio-culturels de la mairie du Plateau, Daouda Samaké, représentant le maire Jacques Gabriel Ehouo, il dira que « nous allons nous donner les moyens pour que cette activité se fasse. A ce festival, nous allons voir jouer notre orchestre de jazz pour la toute première fois devant un public. Et nous sommes convaincus qu’au sortir de ce festival, nous aurons encore de grandes choses à proposer ».

Marcellin Boguy 

 

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