Sympathique. Tel est l’adjectif qui qualifie au mieux la 1ère édition du festival Abidjan Jazz Fusion Arts à la Rotonde des arts contemporains sise à Abidjan-Plateau qui a eu lieu le vendredi 6 décembre 2024. Cet évènement particulier qui allie jazz et arts visuels a vu de nombreuses personnes amoureuses des arts dans leur ensemble effectuer le déplacement pour l’occasion. En fin d’après-midi, elles ont eu droit à des prestations exceptionnelles et endiablées données par de talentueux artistes.
Tout a commencé par la prestation de L’Harmonie du Plateau, orchestre composé de membres de la police municipale dont ce fut pratiquement la première sortie officielle. Cet ensemble a interprété des classiques africains comme « Malaïka » de Miriam Makeba et « Bokali zaza » de François Lougah. Avant de laisser le promoteur de l’évènement faire montre de son talent avec sa guitare. Il va ainsi proposer une petite ballade de seulement 5 minutes. Mais suffisant pour faire l’unanimité son savoir-faire.
Avec cette formation, le mercure est vite monté. Prenant possession de la scène, la jazzwoman guinéenne Amsatou Barry, guitare en main, accompagnée de ses musiciens, fera voyager les mélomanes dans les fins fonds de sa Guinée natale en proposant des titres traditionnelles adaptées au jazz. De sa voix suave et sa maîtrise de la guitare solo, aidée de ses musiciens dont le soliste, elle enchantera l’espace. Faisant bouger les têtes du public. Quant à l’Orchestre de la Mairie du Plateau, lui, dans son voyage musical à travers toute l’Afrique, il va reprendre des titres de Césaria Evoria notamment.
La cerise sur le gâteau sera incontestablement l’ensemble jazzy Roger Pango & Family. Avec ses membres, on retrpuve au keyboards Roger Pango, à la basse Yohann Pango et à la batterie Joël O’Connor. Ces musiciens chevronnés, spécialistes du jazz smooth, vont entraîner le public dans l’Amérique profonde. Avec des chorus indescriptibles. Les 2 premiers titres proposés sont inspirés de célèbres morceaux de Joe Thomas (« I wanna know ») et Fela Anikulapo Kuti (« She go say i be lady), avec des clins d’œil au reggae et même au coupé décalé. Veritable régal pour les oreilles averties. Le public suit. Heureux de vivre de tels instants.
Sa joie sera décuplée quand Constant Boty va rejoindre Roger Pango & Familly pour une Jamming Fusion de 3 titres pour mettre fin au festival Abidjan Jazz Fusion Arts acte 1 en beauté. Là, tout le public s’y met. Applaudissements à chaque entame de chorus. Les instruments se parlent, communiquent, avec des musiciens qui en veulent. Oui, ils ont fait fort.
Quand ils ont fini de donner les dernières notes de ce récital, c’est le cœur en peine que le public a commencé à descendre du premier étage de la galerie pour se rendre au cocktail mettant fin à l’édition test d’Abidjan Jazz Fusion Arts Festival. Avant, dans la matinée, pour le côté arts visuels, les artistes de l’Atelier Pehouet ont fait des performances. Produisant de belles œuvres.
Marcellin Boguy
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