« Fête de la liberté »  du FPI à Man – Affi N’Guessan : « Les élections régionales et municipales de 2023 vont mettre face-à-face deux camps »

La « Fête de la liberté »  organisée chaque année depuis les années 90 par le Front populaire ivoirien (FPI) a connu son édition 2023, les 5 et 6 mai, à Man, dans l’ouest de la Côte d’Ivoire. Ce rassemblement a mobilisé des milliers de militants et sympathisants du FPI. Lors du meeting, le samedi 6 mai 2023, au stade Léon Robert de la capitale de la région des montagnes, le président du FPI, l’ancien Premier ministre Pascal Affi N’Guessan  a s’est adressé au public. Voici ci-dessous l’intégralité de son intervention.

Je voudrais à vous toutes et à vous tous exprimer ma reconnaissance et mes sincères remerciements pour votre présence massive, pour votre présence distinguée, pour votre fidélité à nos grands rendez-vous.

Après 1994, c’est la seconde fois de notre histoire que le Front Populaire Ivoirien se retrouve à Man, pour célébrer la liberté. 29 ans déjà ! Certains d’entre vous ici n’étaient pas nés. Mais nombreux sont les anciens qui gardent avec émotion ce souvenir gravé dans leur mémoire.

Merci à nos camarades du Tonkpi et du Nimba de nous accueillir, merci aux honorables Chefs traditionnels qui sont venus massivement à cette cérémonie. Infiniment merci, car vous êtes les gardiens des traditions de nos us et coutumes, sans votre bénédiction, sans votre engagement, rien de solide ne peut se construire sur cette terre de Côte d’Ivoire. Aussi bien ici dans le Tonkpi que partout ailleurs. Merci donc de votre présence qui est un témoignage, qui est une illustration des sentiments que vous illustrez à l’endroit du Front Populaire Ivoirien.

Merci à l’honorable Sia André et au vice-président Gba Gonta qui sont les chevilles ouvrières de la présente fête.

Merci des dispositions qui ont été prises pour accueillir nos camarades venus de toutes les contrées du pays. Merci pour la parfaite organisation de notre manifestation.

Merci aux autorités politiques et administratives de la région du Tonkpi. Merci au ministre-gouverneur, au président du Conseil régional, à Monsieur le maire de la commune de Man, à travers son deuxième adjoint et à tout le Conseil municipal, qui nous ont réservé un accueil chaleureux, hier, à la mairie ; Merci à l’honorable député de la commune de Man qui était aux côté du Gouverneur pour nous accueillir, à toutes les autorités pour l’accueil fraternel et pour leur présence effective à cette manifestation.

Mes chers camarades,

Nous sommes réunis ici, dans la région des montagnes, pour célébrer ensemble comme chaque année  la liberté.

Comme vous le savez, la célébration de la fête de la Liberté répond à un double objectif :

  • – Il s’agit de magnifier la lutte que nous menons, que nous avons déjà menée et que nous continuons de mener par des réjouissances populaires autour de nos victoires antérieures, afin que nous ayons toujours à l’esprit que la lutte seule paie. Si nous sommes aujourd’hui dans un régime de liberté, même imparfaite, mais de liberté, c’est le fruit de notre lutte. Mais nous savons que la lutte n’est pas terminée.
  • – L’autre objectif que vise la fête de la liberté, c’est de nous mobiliser pour les combats en cours et à venir, adossés à l’assurance et à la confiance que procurent les victoires passées.

La fête de la Liberté n’est donc pas une manifestation insouciante mais bien une manifestation politique, un rituel de sublimation de l’engagement, de partage des valeurs et de l’énergie du parti, afin que chacun de nous reparte d’ici gonflé à bloc, et mobilisé au service du FPI.                                                                                                                                                                                                                           

Notre amour de la liberté constitue notre raison de nous battre, notre raison d’espérer et demain de gagner.

Très tôt, avant les autres, nous avons compris que le parti unique, présenté à l’époque comme un catalyseur d’unité, était en réalité un instrument d’oppression. Il fallait ouvrir la cage. Nous avons ouvert la cage. Il fallait ouvrir les yeux des Ivoiriens. Nous avons ouvert les yeux de la Côte d’Ivoire. Il fallait libérer la parole. Aujourd’hui la parole est libérée. L’espoir est libéré.

La date du 30 avril 1990 scelle l’alliance entre notre parti et la liberté.

Le multipartisme fut notre première grande victoire, un marqueur démocratique qui fait notre fierté.

Mais nous avons ensuite mené d’autres combats, transformé d’autres rêves en réalités : pour la liberté de la presse, avec la suppression du délit de presse, pour l’urne transparente, pour le bulletin unique, pour le droit de vote à 18 ans, pour la création d’une Commission Electorale Indépendante.

C’est dans ces souvenirs glorieux que nous puisons la force pour continuer le combat afin de bâtir un avenir à la hauteur de nos rêves. Nelson Mandela aimait dire « qu’un gagnant est un rêveur qui n’a jamais cédé ». Depuis sa création, Le FPI n’a jamais cédé.

Nous n’avons pas cédé à la pensée unique et au parti unique.

Nous n’avons pas cédé au messianisme et au gorisme, par rapport à nos rêves par rapport à nos convictions. Rien ne nous fera céder.

Nous sommes des gagnants et nous allons gagner.

Mes chers camarades,

Pour la liberté, vous avez toujours fait preuve d’un courage et d’une volonté inébranlables.

C’est en cette inébranlable volonté que je puise pour ma part la force de porter toujours plus haut nos valeurs et nos luttes.

En choisissant cette année de tenir notre fête de la Liberté à Man, dans cette région du Tonkpi, si chère à notre cœur, nous venons remercier ses habitants, qui nous ont accordé leur confiance en nous donnant un député en 2021 en la personne de  notre camarade, l’honorable Sia André. Nous répondons aussi à leur vœu formulé depuis plusieurs années d’accueillir chez eux notre fête.

Dans le Tonkpi, le Front Populaire Ivoirien retrouve des couleurs.

Depuis notre congrès du 13 novembre 2021, notre parti s’est remis en ordre de marche. Grâce au travail de fourmi de l’opération Nzrama, nous tissons notre toile sur l’ensemble du territoire, à travers fédérations, sections et comités de base. A l’heure actuelle, le parti compte 715 fédérations et plus de 6000 sections. D’ici 2025, le FPI disposera de 750 fédérations, 10.000 sections et plus de 50.000 comités de base. Notre capacité d’encadrement et de mobilisation des populations sera encore renforcée. L’enjeu de l’opération N’Zrama, vous le savez, c’est notre victoire en 2025 ! Nzrama est l’instrument de notre victoire future. C’est pourquoi elle doit mobiliser toute notre énergie.

A vous tous ici présents, je dis ma reconnaissance et ma fierté pour les efforts déployés chaque jour dans des conditions difficiles.

Vous n’avez jamais baissé les bras.

Vous n’avez jamais renié nos idées, nos valeurs, notre raison d’être et de nous battre.

Vous n’avez jamais douté, encore moins cédé au désarroi, ce désarroi qui peut avoir raison des volontés les plus affermies, ébranler les femmes et les hommes les plus aguerris.

Vous démontrez à tous ceux qui rêvaient de notre disparition, à tous ceux qui sont aujourd’hui encore dans le déni même de notre existence, que le Front Populaire Ivoirien est insubmersible. Et votre présence massive ce jour à Man en est une éloquente démonstration.

Le FPI est comme le roseau de la fable de la Fontaine. Le FPI plie mais ne rompt pas.

Le FPI ne rompt pas, parce que vous avez toujours été là. Le FPI ne rompt pas parce-que la Côte d’Ivoire, aujourd’hui comme hier, a besoin du Front Populaire Ivoirien.

Alors, dites-le autour de vous.

Dites-le à tous les oiseaux de mauvais augures, à tous les professionnels du dénigrement, à tous les colporteurs de mensonges et de fausses nouvelles.

Dites-le haut et fort : le FPI est debout, plus que jamais engagé dans la lutte pour la liberté, pour la paix et pour la renaissance de la Côte d’Ivoire.

Chers Camarades, comme vous le savez, la fête de la Liberté 2023 s’inscrit dans un contexte politique nouveau, avec la signature, mardi dernier, entre le FPI et le RHDP d’un partenariat pour la réconciliation nationale, la cohésion sociale et la démocratie.

Ce partenariat un acte de rupture, un acte audacieux, un acte historique, un pari sur l’avenir. Audacieux, parce qu’inattendu, inédit, défiant l’apesanteur telle une colombe qui s’arrache du sol par la puissance de son corps et de sa volonté pour porter à travers le pays un message, un message d’amour, un message de fraternité et de paix.

Historique, parce qu’il bouleverse le paysage politique national, bipolarise le jeu politique avec d’un côté les partisans de l’unité nationale, de la paix et du progrès, et de l’autre, la coalition des revanchards qui rêvent d’un « match retour » comme si la guerre et la violence étaient une partie de plaisir.

Qu’est-ce qu’un partenariat et pourquoi un partenariat avec le parti au pouvoir ?

Un partenariat se définit comme « une association de différents acteurs qui, tout en maintenant leur autonomie, acceptent de conjuguer leurs efforts en vue de réaliser un objectif commun dans lequel, en vertu de leur mission respective, ils ont un intérêt, une responsabilité, une motivation, voire une obligation ». Oui ! C’est parce que nous avons le même intérêt pour la Côte d’Ivoire, parce que nous avons la même responsabilité vis-à-vis de la Côte d’Ivoire, nous avons la même motivation de voir la Côte d’Ivoire unie, fraternelle et prospère, et que cela constitue une obligation pour nous, que le RHDP et le FPI se sont mis ensemble dans ce partenariat.

Ce partenariat s’inscrit dans un examen critique du passé, dans une analyse lucide du présent et dans une ambition pour l’avenir de la Côte d’Ivoire.

Le passé, ce sont les nombreuses crises socio-politiques que notre pays a connues au cours des 30 dernières années : le boycott actif de 1995, le coup d’Etat de 1999, l’élection présidentielle « calamiteuse » de 2000, la rébellion armée de 2002, la crise post-électorale de 2010-2011, la désobéissance civile de 2020.

Ces différentes crises ont occasionné de nombreuses pertes en vies humaines et profondément divisé le pays. Nous avons les uns et les autres subi de nombreuses blessures physiques et psychiques, versé trop de larmes. Je le dis avec une émotion particulière ici, dans l’ouest de la Côte d’Ivoire où nos parents ont connu tant de souffrances et de douleurs. 

A ce jour, les plaies ne sont pas toutes cicatrisées parce-que nous n’avons pas su aller au bout d’un processus de réconciliation inclusif et sincère.

Cette réalité, nous la vivons chaque jour dans les tensions relationnelles entre certains de nos compatriotes qui ne partagent pas les mêmes convictions politiques ou religieuses, ou n’appartiennent pas à la même ethnie ; Nous la vivons dans la défiance de certains citoyens, victimes innocentes de cette tragédie à l’égard des institutions de la République.

A écouter certains discours, à analyser certaines postures, nous devinons que la Côte d’Ivoire n’est pas à l’abri de nouveaux soubresauts.

Par désir de vengeance, certains compatriotes seraient même prêts à verser dans des complicités contre nature avec des puissances hostiles, au détriment de leur propre pays, ses dirigeants ou ses institutions.

La Côte d’Ivoire ne brûle pas mais les braises ne sont pas éteintes.

Parti social-démocrate, passionnément humaniste, profondément attaché à la patrie et à la paix, cette situation nous interpelle.

Notre attachement à la paix fait écho à la profonde envie de paix du peuple de Côte d’Ivoire. Les Ivoiriens veulent la paix. Nous, les hommes politiques, nous devons nous engager. Nous avons l’impératif de nous engager dans la voie de la paix.  Nous devons apporter une réponse à ce désir si légitime de paix. La guerre, les violences et les souffrances ne sont pas une fatalité. Elles sont toujours le prix de nos vanités, de nos ambitions démesurées, de notre mépris pour l’autre, de l’absence d’amour et de nos méchancetés.

Ce partenariat est rendu encore plus nécessaire parce-que notre environnement est instable :

Nous constatons avec crainte les secousses au Sahel, la progression de l’intégrisme, du djihadisme, de la violence.

Nous souffrons de ces coups d’Etat à répétition dans des pays frères, qui sont autant d’échecs et de régressions. Je voudrais saisir l’occasion pour adresser, au nom du Front Populaire Ivoirien, un message de solidarité et de compassion aux populations des pays frères du Burkina Faso, du Mali et de la Guinée, qui subissent en ce moment la privation de leurs droits fondamentaux, de leurs libertés élémentaires. Un régime de transition, c’est la mise entre parenthèses des libertés. Je forme le vœu que cette parenthèse soit levée le plus rapidement possible.

Ce sont tous ces faits d’ordre intérieur et d’ordre extérieur qui motivent notre engagement dans ce partenariat.

Alors quelle signification donner à ce partenariat ?

Ce partenariat se situe dans la continuité de notre engagement de toujours en faveur de la réconciliation nationale et de la paix. Le FPI a été toujours le parti de la paix, de la fraternité, du dialogue, de la négociation, le parti du règlement pacifique des conflits.  Souvenez-vous de notre proposition des Etats Généraux de la République, de notre entêtement pour le dialogue politique et la négociation avec le gouvernement ; de nos participations aux processus électoraux en dépit des agressions que nous avons subies à l’époque. Personne ne voulait de la réconciliation, de la négociation, du dialogue, avec le gouvernement, quand je suis sorti de prison, en août 2013. Mais, socialiste convaincu, par éducation, par conviction, je me suis engagé avec les camarades qui ont cru en moi et en ces idées, nous nous sommes engagés dans la voie de l’apaisement, de la décrispation. En dépit des souffrances, nous avons accepté de dialoguer avec le gouvernement pour normaliser la vie politique de notre pays, pour restaurer la confiance en les fils et les filles de Côte d’Ivoire, pour mettre fin aux tensions politiques et aux violences qui peuvent en découler.

Nous avons approché à l’époque le RHDP. Je me rappelle cette rencontre que nous avons eue déjà en 2013, au siège du RHDP. En nous déplaçant au siège du RHDP, alors que les plaies de la crise étaient encore béantes, nous voulions décrisper, restaurer la confiance entre nous, pour qu’ensemble nous empruntions la voie de la réconciliation nationale, la voie de la cohésion sociale.

Aujourd’hui nous scellons un partenariat avec le RHDP comme une continuité de cet engagement, comme le fruit de notre engagement, comme les premières victoires de notre engagement, de notre amour pour la paix.

Ce partenariat sonne donc d’abord comme un acte de réconciliation entre le Front Populaire Ivoirien et le RHDP pour qu’ensemble nous  tournions la page des antagonismes du passé.

Nous ne pouvions pas être crédible si le RHDP et nous, ne nous réconcilions pas, n’enterrions pas la hache de guerre, ne créions pas un nouveau climat, un climat de confiance entre les directions des deux partis, mais au-delà des deux directions, entre les militantes et militants des deux partis.

Cher camarades, je voudrais profiter de l’occasion pour dire un grand merci à Mme Touré Mousso, qui m’a remis tout à l’heure un habit traditionnel. C’est un message fort, un message qui signifie qu’entre le FPI et le RHDP, un vent nouveau souffle sur nos relations, une ère nouvelle s’ouvre pour nos militantes et nos militants.

La réconciliation est une bénédiction. Pour avoir la bénédiction du Tout puissant, il faut d’abord se réconcilier avec Dieu. C’est pourquoi à l’église nous nous confessons. Nous confessons nos fautes, nous faisons acte de repentance. Et c’est parce-que nous faisons acte de repentance que Dieu nous pardonne et nous relève.

La réconciliation va de pair avec la repentance et le pardon.

En nous alliant, le RHDP et le FPI, nous empruntons cette voie de la repentance et du pardon.

Vous savez tout le combat qui a opposé le FPI et le RHDP, à l’occasion de la désobéissance civile de 2020. Je suis persuadé que vous avez encore à l’esprit, le combat que j’ai mené, en tant que porte-parole des partis politiques engagés dans cette désobéissance civile, les propos que j’ai tenus, des mots souvent durs. Mais, vous savez aussi ce que j’ai subi et vécu comme meurtrissures. Le Président Alassane Ouattara sait tout cela. Mais, il n’a pas hésité, en homme d’Etat d’une haute stature, dans l’intérêt supérieur de la Côte d’Ivoire, parce qu’il veut que ce pays sorte des sempiternelles crises postélectorales, parce qu’il veut laisser à la nouvelle génération une Côte d’Ivoire réconciliée, rassemblée, fraternelle. Il a fait preuve de dépassement. Il a tendu la main au FPI. Nous avons fait preuve de dépassement, nous avons saisi la main du Président Alassane Ouattara pour ensemble conjuguer nos efforts, afin qu’à travers notre réconciliation, demain, toute la Côte d’Ivoire soit réconciliée dans la confiance, dans l’amour, dans la fraternité.

Le partenariat que nous avons signé est un acte de rupture avec la logique de méfiance réciproque de ces dernières années, un engagement fort, un engagement réciproque, l’un envers l’autre, l’un et l’autre envers la Nation. Ce partenariat est une ambition pour l’avenir.

Le nouveau chapitre que nous ouvrons invite tous les enfants de notre pays à transcender leurs douleurs individuelles et collectives. Il les appelle à sceller une réconciliation sincère.

Chers camarades du FPI, chers camarades du RHDP, c’est cela désormais notre mission : aller à travers la Côte d’Ivoire porter le message de réconciliation, de fraternité à tous nos frères, à toutes nos sœurs.

Avec ce partenariat, le FPI s’inscrit dans la construction d’un Etat véritablement impartial et protecteur de tous ses citoyens, un Etat qui saura inspirer confiance à chacun d’entre nous.

La confiance en la  démocratie, c’est à la fois le respect de la loi de la majorité et la protection des droits des minorités.

La confiance en la démocratie, c’est ce qui permet de transformer chaque élection en une fête, où le perdant félicite le vainqueur, sans haine et sans crainte, avec l’assurance que demain les rôles pourront être inversés. Nous avons le devoir d’ancrer dans nos pratiques politiques cet usage républicain.

Le FPI, par ce partenariat, encouragera ainsi tout ce qui confortera l’apaisement de notre vie publique et la stabilité politique. Nos actions de sensibilisation des populations sur le terrain contribueront au développement de la conscience démocratique et à la cohésion sociale.

Notre objectif, c’est de faire de notre cohésion sociale le ciment d’une Nation plus forte car plus  respectueuse des convictions de chacun.

Notre objectif, ce n’est bien sûr pas de renoncer à ce que nous sommes.

Nous ne perdrons pas et nous ne perdrons jamais notre identité et notre liberté de parole. Nous serons un aiguillon et une vigie en matière d’impartialité de l’Etat et de la justice, de lutte contre la corruption et pour la bonne gouvernance.

Dans le cadre de ce partenariat, nous avons prévu un cadre de concertation qui nous permettra d’évaluer les progrès de manière franche et loyale.

Ce partenariat, vous l’avez bien noté, ne constitue pas à proprement parler un accord électoral. En revanche, il prévoit la conclusion d’accords électoraux, s’ils nous apparaissent nécessaires.

Nous présentons 30 candidats aux élections des conseils régionaux et 194 candidats aux élections municipales. C’est un message clair à tous ceux qui doutaient de notre représentativité, à ceux qui croyaient que l’enveloppe était vide. Notre participation aux élections locales et votre présence massive ce jour ici à Man, sont une réponse cinglante à tous ceux-là.

Mais nous n’aurons pas 30 candidats effectifs aux élections régionales ni 194 candidats aux élections municipales, parce que nous n’excluons pas des alliances électorales, le principe de listes communes, à négocier à la base entre les responsables locaux du FPI et les responsables locaux du RHDP ou tout autre candidat partageant nos convictions.

Chers camarades, ne vous privez pas de discuter dans chaque région, dans chaque commune, car notre objectif est d’avoir un maximum d’élus. Et vous savez bien que l’élection de cette année est particulière. En général les élections locales n’ont pas d’enjeu politique parce qu’il s’agit de choisir les femmes et les hommes qui vont nous aider à gérer notre quotidien, à gérer nos cités. En Afrique comme ailleurs dans le monde, l’enjeu politique est de faible dimension. Mais chez nous en Côte d’Ivoire, et en cette année 2023, les élections des conseils régionaux et des conseils municipaux vont avoir une dimension éminemment politique, dans la mesure où ces élections vont mettre face à face les deux camps que j’évoquais tout à l’heure. C’est pourquoi le camp de la paix doit se rassembler au sein de chaque parti politique et se rassembler dans le cadre de ce partenariat. Se rassembler dans le cadre de chaque parti politique signifie que tous les cadres, tous les militants de nos partis respectifs doivent savoir mettre au-dessus de tout l’intérêt national, doivent savoir dominer leurs ambitions personnelles pour soutenir les candidats qui seront présentés par leur parti politique. Tous ceux qui s’engageront dans des postures de dissidence électorale seront des complices de la coalition des revanchards.

Sachons dominer nos ambitions. Sachons-nous mobiliser autour de nos candidats.

Aujourd’hui, nous sommes plus de 30.000 militants, 30.000 combattants, des combattants pacifiques et déterminés, des combattants résolus de la liberté, des combattants pour qui la victoire, le 2 septembre n’est pas une option.

Pour relever ce défi de la victoire en 2023 et du triomphe en 2025, je sais pouvoir compter sur vous. Vous pouvez compter sur moi.

C’est sur ces mots, chers camarades, que je voudrais encore une fois vous dire infiniment merci de votre présence, de votre mobilisation, vous souhaiter bon retour dans vos familles respectives, vous souhaiter davantage d’engagement pour les élections municipales et régionales à venir parce que la Côte d’Ivoire nous attend, la Côte d’Ivoire compte sur nous et je sais qu’elle peut compter sur vous.

Vivre le FPI !

Vivre le RHDP !

Vivre la Côte d’Ivoire !

Je vous remercie.

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