L’impartial – Les Anglais, les Africains et le droit à l’identité   par Yao Noël 

Avec faste, joie et allégresse, les Anglais ont couronné, le samedi 6 mai 2023, le Roi Charles III.

Un grand, majestueux et historique moment !

Au-delà de ce mémorable et intense événement, la note la plus significative reste, en ce 21e siècle, de toutes les grandes et insignes mutations techniques et technologiques, incontestablement, l’attachement quasi religieux voire divin du peuple britannique tout entier à la monarchie et à ses traditions, us et coutumes.

Ce bel et rarissime exemple d’identité ancestrale séduit, impressionne et devrait inspirer tous les peuples,  notamment ceux qui, comme les Africains, ont été soumis à la longue et pesante domination coloniale et à toutes les formes d’acculturation et de dépersonnalisation.

Aujourd’hui, à l’instar des peuples et nations d’Asie, d’Europe, d’ Amérique qui ont su savamment et intelligemment allier tradition et modernité, les Africains devraient revenir à leurs traditions, cultures, us et coutumes pour les revisiter et s’en inspirer pour leur mode de vie au contact des autres peuples.

Cela relève d’une logique identitaire certes mais aussi d’une nécessité ou exigence sociale et juridique.

Ainsi la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples qui est un document de référence en matière de réaffirmation de la personnalité africaine propre dispose-t-elle en son article 22 : « …Tous les peuples ont droit à leur développement économique, social et culturel, dans le respect strict de leur liberté et de leur identité, et à la jouissance égale du patrimoine commun de l’humanité ».

Vous avez dit : « développement culturel « , ou …. » respect de l’identité ? »  Oui, nous y sommes et c’est l’un des droits et aspects majeurs et fondamentaux de la vie des peuples et nations.

Malgré son développement économique,  technologique, technocratique, etc., l’Angleterre n’a jamais oublié ou négligé sa Reine ou son Roi (actuellement). Elle nous montre le chemin de l’identité culturelle et traditionnelle et tous les Africains devraient s’en inspirer pour ne jamais renoncer à leur droit inaliénable et sacré à la culture.

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