France / Fraîchement élu députée : Rachel Kéké déjà dans de sales draps

Des publications de soutien à Marine Le Pen et à Bachar el Assad que Rachel Keke aurait partagé entre 2016 et 2018 depuis un compte aujourd’hui inactif mettent la nouvelle députée du Val de Marne dans une situation difficile. C’est une affaire pour le moins embarrassante pour Rachel Keke, la députée La France insoumise (LFI)  fraichement élue dans la 7e circonscription du Val de Marne face à l’ancienne ministre des Sports Roxana Maracineanu, avec 50,30 % des voix. À peine entrée au Palais Bourbon, d’anciennes publications faisant l’apologie du dictateur syrien Bachar El-Assad et de l’extrême droite qu’elle aurait partagées via un compte dont il ne reste aujourd’hui plus de traces sont ressorties dans la presse et sur les réseaux sociaux.

Parmi les publications exhumées, dont le JDD n’a pas de trace directe, une capture d’écran d’un post Facebook que Rachel Keke aurait partagée le 15 avril 2018 depuis un compte désormais inactif. « Le monde entier doit soutenir Bachar contre ces prédateurs criminels qui sont les Etats-Unis, la France et l’Angleterre », peut-on lire sur la publication à laquelle est jointe une photo du dictateur syrien estampillée du logo du Bastion social, un groupe néofasciste crée en 2017 à Lyon  pour prendre la relève du Groupe union défense, Gud. Dissous en 2019 lors d’un Conseil des ministres, ce groupe radical d’extrême droite à tendance raciste, homophobe, islamophobe, et antisémite, s’est depuis reconstruit en petites entités locale. Son slogan : « Les nôtres avant les autres ».

 

Des idées en inadéquation totale avec les messages portés par la députée investie par la Nouvelle union populaire, écologique et sociale (Nupes). Cette ancienne femme de chambre d’origine ivoirienne de 47 ans s’était fait connaître en 2019 en faisant grève pendant 22 mois pour porter les revendications des femmes de chambre de l’hôtel Ibis de Batignolles contre le « mépris » de la direction. « Je suis la voix des sans voix. Je suis femme de chambre, femme de ménage, agent de sécurité, aide soignante, aide à domicile, je suis tous ces métiers invisibles », avait déclarée au lendemain de sa victoire celle qui se définit comme une « guerrière ». Sollicité par le JDD sur ces publications, l’équipe de campagne de Rachel Keke n’a pas souhaité répondre.

D’autres publications, qu’elle aurait partagées entre 2016 et 2018, relaient des messages de propagande favorable à Marine Le Pen. Si la députée n’appelle pas directement à voter pour la candidate d’extrême droite, le partage de ces contenus, diffusés par le site d’extrême droite, Fdesouche, a interrogé les utilisateurs du réseau social Twitter, nombreux à demander à la nouvelle députée de s’expliquer.

La polémique n’a pas tardé à gagner la classe politique. Nathalie Loiseau, ancienne ministre chargée des Affaires européennes et membre du parti Horizons a notamment partagé les publications en commentant  : « On en apprend davantage à chaque minute sur certains nouveaux députés. Là, pardonnez-moi mais les bras m’en tombent. »

Interrogée par RTL mardi, la députée du Val-de-Marne a commenté ces contenus sans confirmer leur authenticité. « Ils disent ce qu’ils ont envie de dire, ça ne va pas me casser, ça ne va pas me rabaisser, je suis forte », a déclaré la nouvelle élue. « Je ne sais pas d’où ils vont chercher, d’où ils vont fouiller. » Egalement sollicité par la radio, l’entourage de Rachel Keke a précisé que « la pensée politique [de la députée] s’est éveillée en 2019-2020 pendant la grève ».

(Source : Le Journal du dimanche)

 

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