Sans surprise. L’eurodéputé et président du parti par intérim Jordan Bardella a remporté 85% des voix des adhérents face à Louis Aliot et prend les rênes du Rassemblement national. Une victoire qui intervient alors que le parti est sous le feu des critiques après les propos de Grégoire de Fournas. Le bureau de l’Assemblée nationale a proposé ce vendredi l’exclusion durant 15 jours du député RN, auteur jeudi de propos dans l’hémicycle jugés racistes. Une proposition validée par l’Assemblée nationale par un vote assis-debout où seuls les députés RN, Marine Le Pen comprise, sont restés assis.
La stratégie de banalisation du parti, qu’a promis de poursuivre Jordan Bardella, s’en trouve ébranlée. Favori de l’élection, l’eurodéputé de 27 ans né en Seine-Saint-Denis est le premier «non Le Pen» à diriger l’ancien Front national créé en 1972 par Jean-Marie Le Pen. Cette élection va marquer le début d’une nouvelle étape pour le RN dans sa stratégie de conquête du pouvoir. « L’idée, c’est que Marine Le Pen puisse se consacrer au groupe à l’Assemblée, qui est historique. L’alternance s’incarne ici aussi. Elle va travailler à sa stature d’ex-candidate à la présidence de la République et peut-être de future », assure un cadre du RN.
Jordan Bardella, qui doit prononcer un discours en fin de journée, a indiqué à plusieurs reprises qu’il entendait soutenir une nouvelle candidature de Marine Le Pen à l’élection présidentielle de 2027. les grands chantiers du nouveau président : la formation des cadres, une grande faiblesse du RN. Mais aussi la préparation des élections européennes de 2024 – le RN vise à nouveau la première place – puis les municipales de 2026 par lesquelles il veut poursuivre son implantation locale et nouer localement des alliances avant de s’attaquer à la présidentielle de 2027.
Laissez une réponse