Pour soutenir les industries culturelles et créatives via le ministère de la Culture et de la Francophonie dans sa politique de développement, la Côte d’Ivoire a signé une importante convention de financement dans le cadre du Contrat de désendettement et de développement (C2D). Ainsi, Adama Coulibaly, ministre des Finances et du Budget, l’ambassadeur de France à Abidjan, SEM Jean-Christophe Belliard, et le directeur de l’Agence française de développement (AFD), Adrien Haye, ont signé, le mercredi 11 septembre 2024, à l’immeuble SCIAM sis à Abidjan-Plateau, cette convention de financement relative au projet ‘’Culture Côte d’Ivoire’’, en présence de la ministre de Culture et de la Francophonie, Françoise Remarck.
Ce projet a pour vocation d’accélérer la croissance des industries culturelles et créatives en termes d’offre culturelle, d’opportunités économiques et d’emploi. D’un coût d’environ 11,3 milliards FCFA, ce projet est financé sur les ressources du 3ème Contrat de désendettement et de développement (C2D). Avec pour objectif d’améliorer l’accès de la population de Bouaké et de sa région à la culture, via la réhabilitation et la modernisation du Centre culturel Jacques Aka. Le renforcement de sa gestion et sa programmation est aussi prise en compte.
En outre, le fonds doit soutenir la structuration et la professionnalisation des filières du cinéma et de l’audiovisuel, de la musique, de la mode et du design; la promotion de l’inclusion et l’autonomisation des femmes dans les ICC à travers l’entreprenariat, l’effectivité de l’égalité femme-homme dans les instances de gouvernance du projet et la réduction des violences basées sur le genre. A en croire la ministre Françoise Remarck, cette signature est un acte mémorable pour la grande famille de la culture. Elle a réaffirmé la vision de son département à faire la transformation structurelle de l’économie ivoirienne à travers la culture.
Par ailleurs, elle a traduit sa fierté quant à la prise en compte de la culture dans ce 3ème CDD. « Cette convention nous permet de bénéficier d’un financement de plus de 11 milliards F pour accompagner deux piliers. D’abord un lieu culturel, de résidence et de spectacle. Nous avons privilégié la politique de décentralisation avec le Centre culturel Jaques Aka. Un centre qui deviendra polyvalent et moderne. Ce lieu sera une vitrine emblématique du partenariat. 70% du financement lui seront consacrés. La mode, le design, l’audiovisuel et le cinéma bénéficieront de l’autre partie du financement », a-t-elle fait savoir.
Le ministre des Finances et du budget, Adama Coulibaly, n’a pas manqué de saluer la France et l’AFD pour le soutien au projet d’appui aux ICC. Il a aussi félicité la ministre Françoise pour le travail accompli à la tête de son département. Il a indiqué que ce financement vise à améliorer l’accès à la culture pour les populations, appuyer le développement économique des ICC et renforcer la gouvernance du ministère de tutelle. Poursuivant, il a souligné la volonté collective de développer la culture sous toutes ses formes. « La signature est une avancée considérable dans l’atteinte des objectifs du PND 2021 2025 », a-t-il relevé.
Pour sa part, l’ambassadeur Jean-Christophe Belliard a témoigné de l’engagement commun à faire de la culture un moteur de développement humain. « Ce partenariat est né de la volonté des deux parties de développer le secteur. Les 11, 3 milliards F de budget démontrent de l’importance accordée à ce secteur. Il s’agit de l’aboutissement d’un travail commun de plus d’un an », a-t-il reconnu. Quant au ministre des Transports Amadou Koné, par ailleurs maire de la commune de Bouaké, il a tenu à exprimer toute sa gratitude ‘’pour ce geste fait à l’endroit des populations de ma cité, notamment les jeunes, dans le cadre de la renaissance des infrastructures’’. Il a avancé que l’industrie culturelle doit davantage être soutenue et le choix du Centre Jaques Aka est judicieux. Enfin, il assuré de son engagement pour la réussite du projet.
Marcellin Boguy
Légende photo : Le ministre des Finances et du budget, Adama Coulibaly, et l’ambassadeur de France en Côte d’Ivoire, Jean-Christophe Belliard, lors de la signature de la convention.
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