Libérée le vendredi 3 février 2023 : Pulchérie Gbalet devant le juge ce lundi

Bénéficie-t-elle d’une liberté provisoire ou d’une liberté conditionnelle ? Pulchérie Edith Gbalet le saura ce lundi 6 février 2023 à l’occasion de sa rencontre avec le juge à Abidjan. Elle sera accompagnée de ses avocats qui pourraient également être situés sur certaines questions qu’ils se posent relativement à la procédure ayant abouti à la libération de leur cliente, le vendredi dernier.

En effet, c’est le vendredi 3 février 2023, à 19h30 mn, selon ses proches, que Pulchérie Edith Gbalet a quitté la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (MACA) après l’accomplissement des formalités de libération. Elle y était incarcérée depuis le 23 août 2022.

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Présidente de l’organisation Alternative citoyenne ivoirienne (ACI) et devenue figure de la société civile ivoirienne, Pulchérie Gbalet avait été brièvement interpellée et retenue début août 2022 à son retour du Mali où elle s’était rendue, le 27 juillet 2022, dans un contexte de tension entre la Côte d’ivoire et le Mali.

Elle y avait rencontré des responsables d’ONG ainsi que des proches de la junte militaire au pouvoir depuis août 2020 dans ce pays, évoquant avec eux le sort de 49 soldats ivoiriens détenus à Bamako depuis le 10 juillet 2022 (ndlr, ces soldats ont été libérés suis à une grâce présidentielle malienne, le samedi 7 janvier 2023).

Le lundi 22 août 2022, elle a été de nouveau arrêtée, placée sous mandat de dépôt et transférée le lendemain à la prison centrale d’Abidjan, la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (MACA). Elle a été inculpée pour « atteinte à l’autorité de l’Etat, trouble à l’ordre public et diffusion de nouvelles fausses de nature à entrainer une atteinte au moral de la population »’

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Dans un communiqué daté du 26 août 2022, le procureur de la République près le tribunal de première instance d’Abidjan-Plateau, Adou Richard, a donné plus de détails sur l’inculpation et la mise en détention de Pulchérie Gbalet.

« Elle dénonçait, en outre, une prétendue escalade de la violence à l’endroit des populations maliennes vivant en Côte d’Ivoire.Dans une vidéo en date du 16 août 2022, diffusée sur le réseau social Facebook, elle déclarait que-l’État de Côte d’Ivoire n’empruntait pas la bonne voie pour faire libérer les 49 soldats, mais choisissait plutôt «la voie de la violence verbale, autorisait en outre des manifestations qui visent à agresser des maliens».

– L’État de Côte d’Ivoire aurait d’autres intérêts inavoués en encourageant l’escalade de la violence.-L’opinion publique était instrumentalisée en faisant croire que le Mali avait tort etc.Toujours dans le cadre de son activisme visant à jeter le discrédit sur les institutions de la République, Dame Pulchérie Gbalet a rencontré certains parents de soldats retenus au Mali en vue de les inciter à désavouer l’action gouvernementale. Elle a fait savoir que ses mandants et elle étaient à même de faire libérer ces 49 soldats », a mentionné le communiqué.

Didier Depry

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