Je le dis tout net, je n’approuve ni un coup d’Etat militaire ni toute manipulation constitutionnelle, un putsch encore moins une rébellion (armée).
Cette position mienne, claire, ferme et non négociable étant ainsi affichée, affirmée et réaffirmée, à présent, le reste de cette chronique peut continuer.
Là-dessus, l’actualité immédiate reste marquée et dominée par le coup d’Etat militaire du 26 juillet dernier au Niger. Il a été perpétré par le général Tchiani et ses hommes, principalement de la garde présidentielle.
Il est évident que par rapport à ma stricte position de principe et de légaliste, je ne l’applaudis ni ne l’approuve.
Comme à l’accoutumée, les putschistes nigériens ont essayé de justifier leur prise du pouvoir par la dégradation de la situation sécuritaire dans le pays et par la mauvaise gouvernance, selon eux, etc.
A présent, il me vient à l’esprit le vieil adage qui veut que « quand on veut noyer son chien, on l’accuse de rage » pour eux qui, publiquement
(les images existent) , solennellement et ouvertement, félicitaient et encourageaient, il y a peu, le président Mohamed Bazoum, chef de l’État, chef suprême des armées nigériennes, pour ses directives et instructions adéquates pour lutter contre les terroristes.
Or, c’est sur ce terrain que les officiers et les soldats « surfent » pour expliquer et justifier leur irruption sur la scène politique, comme si eux, militaires, n’avaient pas la responsabilité première et primordiale de mener cette lutte.
A la vérité, les raisons de ce putsch se trouvent ailleurs et doivent être recherchées, identifiées et trouvées dans des jeux de pouvoir ou alors dans les positionnements et bouleversements géopolitiques actuellement dans le monde et en Afrique de l’Ouest.
En tout état de cause et au risque de me répéter, je suis personnellement et radicalement opposé à toute prise du pouvoir par des voies militaires, anticonstitutionnelles et anti-démocratiques.
Cela voudrait donc dire aussi qu’au-delà des putschs et coups d’Etat militaires, rébellions armées et guerres civiles etc., tout accaparement du pouvoir par des coups d’Etat dits juridiques, constitutionnels, est également blâmable, illégitime et condamnable.
Car, il ne faut jamais faire le lit ou prêter le flanc à toute violation de la légalité démocratique.
En général, les militaires et les rebelles expliquent leur forfait et forfaiture par la pratique de la mauvaise gouvernance, la lutte contre la corruption, le népotisme, le clientélisme quand bien même nous savons tous qu’ils sont, pour la majorité d’entre eux, assoiffés de pouvoir et poussés par une ambition morbide de carrière individuelle et égoïste .
« At the end of the day » c’est-à-dire, en fin de compte, en définitive, nous devons tous, gouvernants et gouvernés, civils et militaires africains etc., nous rendre à cette seule et cruelle évidence : tant que nous n’aspirerons pas tous, n’appliquerons pas tous la modernité démocratique et politique, a bonne gouvernance, la justice sociale, la transparence totale dans nos élections et mœurs politiques etc., nous ne connaitrons ni n’aurons jamais la paix dans nos pays africains.
Tout le reste en dépend et viendra automatiquement.
A l’inverse et en conséquence de tout cela, les coups d’Etat à répétition, les rébellions armées, les putschs et les mutineries etc. retarderont et bloqueront toujours l’Afrique dans sa quête de développement et de progrès.
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