L’impartial  / Généraux « semeurs » de  mort et de désarroi – Par Yao Noël 

Décidément, l’Afrique notre continent ne cessera pas d’étonner le monde. En bon et en moins bon, en bien comme en moins bien.

En l’espèce, cette fois, il s’agit de la tragédie qui a lieu au Soudan, depuis plus d’une semaine et qui a déjà fait près de 500 morts principalement à Khartoum.

Ce drame aussi soudain que meurtrier est le fait de deux généraux Abdel Fattah Al- Burhane, chef de la junte militaire soudanaise, et de son numéro deux Hemeti Dagalo.

Curieux retournement de l’histoire d’un double point de vue. Le premier est que, dans tout pays « normal » et bien structuré, l’organisation militaire avec ses chefs, les généraux et autres colonels, est établie et instituée pour veiller à la sécurité des citoyens ainsi qu’à l’intégrité du territoire.

Mais voilà qu’aujourd’hui, au Soudan,  les auteurs des tueries, destructeurs du pays et surtout, de Khartoum la capitale, sont ceux-là mêmes qui sont censés veiller sur la tranquillité, la quiétude des habitants, la paix et la stabilité.

Le second paradoxe, dans toute cette histoire, c’est que ces deux hommes qui se sont associés et alliés en 2019 pour perpétrer un coup d’Etat, sont, aujourd’hui, devenus des ennemis jurés et  » cordiaux ».

Ce sont ces deux chefs militaires qui doivent  normalement protéger la population qui sont  à l’origine du carnage et du drame actuels.

Qu’en dire ? Que faire maintenant que la guerre civile semble être devenue inévitable et avancée ?

A défaut de pouvoir les contraindre au respect des déjà nombreux cessez-le-feu  aussitôt violés que  signés,  l’Afrique et la communauté internationale doivent pouvoir parler d’une voix forte, ferme pour ne pas laisser le Soudan sombrer davantage.

C’est vrai qu’en la matière, la coercition n’est pas existante ou évidente mais la solution n’est  forcément pas  dans les évacuations d’étrangers de la capitale soudanaise. Il faut faire plus, il faut aller plus loin car il s’agit de notre communauté ou race humaine face à un drame déjà sans nom et insupportable.

Comment ? Par qui ? Par quoi?

Assurément, il faut agir vite, tout de suite pour sauver le Soudan et des milliers sinon des millions de soudanais placés aujourd’hui entre la vie et la mort, si ce n’est plus devant la mort imminente que la vie.

Il y a l’Ukraine, c’est vrai et c’est persistant depuis maintenant plus d’un an mais, aujourd’hui, voilà le Soudan qui vient, à son tour, interpeller et secouer la conscience  mondiale  et pas uniquement celle du seul  continent africain.

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