L’impartial – Les citoyens face à l’État – Par Yao Noël

L’affaire des maisons démolies à Adjamé-village aura défrayé la chronique à Abidjan tout au long de la semaine qui vient de s’achever. A l’évidence, il s’agit d’un cas d’utilité publique mettant face à face les habitants de ce quartier et l’État de Côte d’ivoire amené par le gouvernement. Celui-ci,  fait valoir que, sur la base d’une indemnisation d’un peu plus de  quatre (04) milliards de FCFA , il a dû procéder aux destructions de plusieurs habitations situées sur l’axe des travaux prévus. Pour leur part, les populations conduites par des chefs de village démentent avoir reçu le moindre kopeck dans toute cette opération de démolition.

En attendant que toute cette affaire soit nettement élucidée, il est bon d’éviter l’escalade car les affrontements entre les différentes parties ont malheureusement, déjà fait plusieurs blessés. Dans une Côte d’Ivoire que Félix Houphouët-Boigny, le premier chef de l’État ivoirien (1960- 1993) voulait de dialogue et de paix, il urge, plus que jamais, de  jouer l’apaisement et d’aller  dans le sens de l’entente et de la conciliation des positions et intérêts.

Il est évident et légal que,  si l’utilité publique est actée et constatée, la question de l’indemnité, juste et préalable, doit être clairement réglée afin que toute la nation ivoirienne soit suffisamment informée et que « nul n’en ignore ». En somme, tous les Ivoiriens, à commencer par le gouvernement et les citoyens, devront tout mettre en œuvre afin qu’il n’y ait pas le feu à la « Maison Adjamé-village » et qu’elle ne brûle pas ou, plus exactement, ne sombre pas davantage.

 

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