L’impartial… Par Yao Noël : Afrique noire et Afrique blanche

Terminée,  la Coupe du monde au Qatar,  est bel et bien terminée. Avec ses hauts et ses bas,  ses surprises, temps forts, contradictions et contrariétés, succès et échecs.

Passé ces moments chauds, disputés et agités, il convient, à présent , d’entamer et d’en dégager des leçons et axes pour le futur.

La première cogitation, pour nous,  à faire est relative aux rapports entre l’Afrique dite blanche au nord et l’Afrique dite noire,  au sud du Sahara.

 

Le monde entier se souvient des propos assez singuliers du joueur marocain Sofiane Bofal, le 6 décembre dernier, à l’issue de l’élimination de l’équipe d’Espagne par les Lions de

l’Atlas (Maroc) : « cette victoire appartient  à tout le peuple marocain, tous les peuples arabes et tous les musulmans du monde ».

 

Stupéfaction,  levée de boucliers, volée de bois vert etc. ont fusé surtout de l’Afrique noire et subsaharienne suite à cette sortie malheureuse, malencontreuse et maladroite du footballeur marocain. Mais trop tard, l’eau,  comme on le dit, était déjà versée et le mal (reniement de l’Afrique et des Africains) était déjà fait.

 

Dès le lendemain,  percevant les réactions indignées des noirs d’Afrique, l’auteur des propos inappropriés et discriminatoires, s’est fendu d’une autre déclaration de rétropédalage et d’excuses :

«pardon d’avoir oublié de citer tout le continent africain  en interview d’après match. Merci d’être derrière nous, je vous dédie aussi la victoire évidemment. On est fiers de représenter tous nos frères du continent ensemble ».

Que dire à présent ? Qu’en penser aux  lendemains de ces péripéties post-mondiaux 2022 ?

La première chose à réaffirmer,  c’est  « l’africanité » du Maroc à côté de son « arabité » légendaire,  historique et ambiante.

 

Le Maroc, membre fondateur de l’ancienne OUA  ( Organisation de l’unité africaine) depuis devenue UA(Union africaine), était bel et bien au Qatar, au nombre des cinq représentants du continent africain. L’Afrique est une réalité intangible, géographique,  historique ! L’Afrique noire a des racines multiséculaires avec l’Égypte ancienne, mère de l’humanité, qu’une seule ou simple déclaration de joueur après match ne saurait altérer, faire oublier ou effacer.

Passé donc le temps de l’émotion et de la réaction épidermique, revenons à l’essentiel de notre Afrique qui se trouve dans son unité, l’intégration dans la diversité.

Oublions vite cet  « oubli » de Sofiane Bofal et pensons et passons au passé, au présent et au futur commun et fraternel africain.

 

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