L’histoire (politique) raconte, révèle et enseigne que des Grecs, jadis, demandaient au sage Solon : « Quelle est la meilleure Constitution ? » Il répondait : « Dites-moi, d’abord, pour quel peuple et à quelle époque ? » .
La semaine écoulée, les Anglais ont célébré avec une bonne et normale dose de fierté, les 70 ans de règne de leur Reine Élizabeth II. Le monde entier a vu la joie debordante avec laquelle cette célébration a été marquée et surtout l’attachement quasi religieux et obséquieux à la monarque britannique.
Normal, touchant et émouvant dans le plus grand respect du peuple britannique, ses traditions, cultures et valeurs ancestrales et éternelles.
Il ne vint à personne l’idée ou l’intention de dire qu’en ce 21e siècle, cette tradition monarchique était obsolète, ringarde, dépassée et… « inapropriate », selon le terme anglais.
« Ecce homo britanicus », « Ecce traditio », « Ecce pacis « !
Si donc les anglais, en 2022, estiment que la longue tradition monarchique fait et continue de convenir à leurs pratiques et institutions, c’est tout leur bonheur ! Et c’est à eux et à eux seuls de vivre et d’entretenir leur vie politique, culturelle et sociale de la manière que cela leur sied !
Ainsi va la vie! Ainsi va aussi et surtout le respect dû à chaque peuple, chaque nation de ses choix et pratiques de vie à tel ou tel moment de l’histoire.
Ramené à la polémique récente sur l’homosexualité, l’homophobie, l’homophilie et je ne sais quoi encore, l’exemple des manifestations de la couronne britannique la semaine dernière, donne tout son sens et toute sa raison au Président sénégalais Macky Sall, président en exercice de l’Union africaine . Dans une vidéo amplement relayée, le dirigeant africain prônait, à juste titre, le respect qu’on doit à chaque peuple, chaque nation de ses traditions, cultures, pratiques et valeurs…
Aucune culture, aucune civilisation, aucun mode de vie n’a jamais été supérieur(e) à un autre ou à une autre. Il ya certes des différences mais, de mon humble point de vue, il ne saurait y avoir une supériorité civilisationnelle, » supremaciste » , etc , dans le style abject des Arthur de Gobineau ( » Essai sur…. l’inégalité des races humaines » ), Adolf Hitler ( Mein Kampf »), etc, avec tous les désastres historiques, humains et planétaires que l’on sait.
Les avancées technologiques et techniques souvent brandies pour tenter de démontrer une « supériorité » quelconque sont en réalité aléatoires car elles procèdent uniquement de l’appropriation par l’homme de la nature, de l’environnement à un moment donné. De nombreux et anciens royaumes d’Afrique et d’ailleurs ont montré, eux aussi par le passé, leur temps de gloire et de rayonnement à des moments historiques précis.
Voilà pourquoi il convient, en matière de traditions, de cultures, de valeurs, de modes et pratiques de vie, de savoir être circonspect et, surtout, respectueux, tolérant , patient et moins prétentieux, moins sentencieux, moins dogmatique.
Le mythe civilisationnel qui a conduit au » fardeau de l’homme blanc » ( « The White Man’s Burden »( Rudyard Kipling ),
ici et là en Afrique, en Asie, etc, est aujourd’hui tombé et passé de mode en 2022.
La fraternité dans le respect des uns des autres, demeure la chance de la famille de la race humaine rassemblée, pacifique, solidaire et complémentaire.
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