« Amie de tous, ennemie de personne ». La Côte d’Ivoire du Président Félix Houphouët-Boigny en avait fait son option diplomatique majeure et de ses relations internationales et extérieures.
Cette orientation permettait et a permis à la Côte d’Ivoire de se positionner avec dignité et crédibilité sur l’échiquier mondial et d’entretenir de bienheureux liens d’amitié et de coopération avec plusieurs nations du globe, même en plein affrontement idéologique Est-Ouest.
Le prodigieux et historique bond en avant et le décollage de la Côte d’Ivoire doivent beaucoup à ce choix sage, réaliste et surtout pragmatique.
Mais voilà qu’aujourd’hui en 2022, à la faveur de coups d’Etat et putschs ici et là en Afrique de l’Ouest, certains citoyens soutenus (voire manipulés) par les nouveaux dirigeants putschistes, engagent la polémique sur le choix des partenaires extérieurs et européens. En ligne de mire, il y a principalement, la France et la Russie. Pour certaines ONG et leurs animateurs plus ou moins entretenus de l’extérieur, tel partenaire est préférable à tel autre sur la base non pas des faits et de l’histoire mais plutôt de l’émotion et de la frustration. Chaque jour que Dieu fait, cette controverse fait rage en Afrique (de l’Ouest) et tend à se folkloriser et banaliser un peu plus. …
Face à une telle hérésie et à ces évidents et gros amalgames, il y a lieu de savoir raison garder pour ne pas se perdre en conjectures et en illusions diplomatiques.
Dès lors, la seule option pour nous Africains afin d’éviter de nouvelles contrariétés, frustrations voire duperies ou exploitations, c’est de rester nous-mêmes. Amis de tous et ennemis de personne, nous devrons mieux nous organiser et nous déterminer pour notre unité et notre intégration continentale dans l’amitié et la coopération avec les autres nations, peuples et continents. Il est un fait évident et suffisamment avéré et démontré : aucun continent, aucun pays ne peut vivre en autarcie et en dehors du reste de la communauté mondiale. Sur la base d’une nouvelle redéfinition des rapports dans le sens de l’égalité (et non plus de la subordination ou la soumission aux autres), l’Afrique unie, intégrée et « Une » se présentera au « rendez-vous de l’universel » pour faire entendre sa voix et ses intérêts dominants et stratégiques en vue de l’amélioration des conditions de vie et du bien-être de ses populations longtemps meurtries et traumatisées.
France ou Russie ? Tel n’est pas l’essentiel du débat. Africains, soyons et restons nous-mêmes et allons à la rencontre des autres dans la souveraineté, l’amitié et la solidarité !
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