L’impartial… Par Yao Noël : Les « députés-boxeurs » dehors !

Des députés subitement transformés en amateurs ou partisans de la boxe. La scène s’est vue, le 2 décembre 2022, au Sénégal. Des députés qui en viennent aux mains comme sur un ring de boxe ou comme de vulgaires bandits, d’autres encore se lançant des chaises ( comme au marché de Sandaga)  ou dans une arène de lutte de Dakar, bref une atmosphère inimaginable, surréaliste, décevante , loufoque et indigne de la démocratie sénégalaise  tant vantée et hypostasiée. Un vrai monde à l’envers et du style « Apocalypse now » au pays de la Teranga ( hospitalité et amitié) !

Dans un tout autre pays en Afrique orientale , l’Ouganda, même ambiance, mêmes coups (violents et forcenés) de poings et de batailles rangées entre parlementaires.

Avant ces deux lamentables et condamnables scènes, déjà dans l’hémicycle du Parlement Africain, une chaude et virulente altercation  avait mis aux prises une députée ivoirienne Mariam Traoré de Tengrela (nord ivoirien) avec le bouillant Julius Malema d’Afrique du Sud.  En un mot, nos parlements sont, visiblement, devenus ou sont en train de devenir, sous nos yeux,  des lieux de bagarres physiques, violentes, indignes et véritablement vulgaires et insensées .

 

A défaut de vouloir s’éterniser à rechercher les causes de tous ces inacceptables pugilats entre parlementaires au sein même de l’hémicycle, il convient de proposer des voies et solutions afin que tout cela cesse et qu’on n’assiste plus à des scènes aussi odieuses, scandaleuses et carrément dégradantes et dépréciatives.

 

Le parlement est et demeure le haut lieu de la démocratie et du débat.

Dans cette antre du pluralisme et de la liberté d’expression, seule la force de l’argument doit être de mise et non …l’argument de la force physique, brute, brutale, massive et violente.Dans un parlement, on ne se bat pas au biceps  mais plutôt avec les méninges , la raison et l’intellect.

 

Voilà pourquoi, sous nos cieux, le choix des électeurs et des citoyens doit se faire en faveur de candidats réfléchis, ordonnés  et démocratiquement raisonnés et non plus au profit de boxeurs et amateurs ou partisans de bagarres de rue.

 

Enfin, le mal avec tous ces coups de poing, jets de chaussures et de pierres, c’est qu’ils ne sont pas de bonne pratique démocratique ou de bons exemples à suivre pour l’homme de la rue et le citoyen ordinaire.

 

Les jeunes, les femmes et toute la société ont besoin et rêvent de modèles de tolérance, d’acceptation mutuelle et de…. « démocratie apaisée »…

Or, les députés et parlementaires boxeurs sont loin de représenter de tels modèles politiques et sociaux.

 

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