L’impartial – Piété et tolérance religieuse en Côte d’Ivoire – par Yao Noël

En Afrique subsaharienne et sur la côte ouest, se dresse la nation ivoirienne. Pieuse et religieuse mais sans aucune trace de conflit confessionnel. D’ailleurs, en cette année 2024, Dieu tout puissant a fait coïncider, dans la même période, le carême chrétien et le jeûne musulman. Le dimanche 31 mars, pour les chrétiens ivoiriens, à l’instar de leurs coreligionnaires du monde entier, Jésus Christ est ressuscité. Quelle foi ! Quelle immense joie des fidèles dans les paroisses et divers lieux de culte ! Quel bonheur de vivre cette résurrection du Christ-Roi !

En attendant la fin du jeûne pour les frères et sœurs de confession musulmane, la fête de Pâques, comme tous les ans, a rassemblé chrétiens et musulmans dans la même ferveur spirituelle, morale, familiale et en pleine solidarité réaffirmée. La Côte d’Ivoire reste, de ce point de vue, un pays extraordinaire de tolérance religieuse et de brassage total, positif et bienheureux.

De même, les fêtes musulmanes, surtout celle de la Tabaski avec le bon et délicieux mouton que tous, musulmans, non musulmans,  chrétiens etc. affectionnent et dégustent ensemble, il n’y a guère de différence ou d’exclusion. Tout le monde y va de son morceau de viande de mouton. « Y a pas différence dans ça », comme dirait l’Ivoirien dans son parler particulier et charmant. Ainsi va la Côte d’Ivoire, fraternelle, unie, solidaire, religieusement intégrée, là où d’autres pays et nations se trouvent, hélas, empêtrées et enlisées dans de mortelles et fratricides guerres de religion. En Côte d’Ivoire,  les Ivoiriens et les Ivoiriennes qui n’ont jamais connu, vécu ou subi pareilles déconvenues religieuses, ne souhaitent guère s’y aventurer.

C’est une excellente chose et il convient de maintenir fermement et solidement, ce cap et cette option fondatrice et fondamentale, indiscutablement à mettre à l’actif du père de la nation ivoirienne, le très pieux et lucide Félix Houphouët-Boigny.  Ses successeurs, fort heureusement, n’ont,  jusqu’ici, jamais  dévié de ce positif brassage religieux et matrimonial entre des époux de confessions certes différentes mais pas opposées ou antagonistes. En définitive et en conclusion, la fraternité ivoirienne est au-dessus des chapelles et confessions religieuses. Elle transcende tout ! Bravo et merci aux musulmans et aux chrétiens ivoiriens qui ont toujours su garder la tolérance et la coexistence pacifique, fraternelle, bénéfique.

 

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