Sur la côte ouest-africaine, du Mali au Niger, en passant par le Burkina Faso, la Guinée (Conakry), le temps est aux « transitions » militaro-putschistes. Plus loin, en Afrique centrale, le Gabon connait et vit aussi un régime de « transition ». Disons-le tout net : personnellement, nous abhorrons toutes les actions de prise ou de conservation du pouvoir par des coups d’État civils ou militaires. Les premiers servent souvent de prétexte à la soldatesque pour faire irruption sur la hiérarchie politique en l’ôtant brutalement et soudainement aux autorités légales même si, trop souvent, celles-ci ne sont pas ou ont cessé d’être légitimes.
C’est hélas, manifestement, pour assouvir leur soif inextinguible et trop envieuse des privilèges et prérogatives que confère le pouvoir d’État que des sergents, capitaines, colonels et autres généraux africains font main basse sur le pouvoir en prétextant toujours de carences, défaillances, dysfonctionnements etc., des pouvoirs qu’ils viennent à culbuter. Mais, très vite, le peuple entier découvre la supercherie, la filouterie, les affabulations et autres mensonges.
Dès lors, ces putschistes promettent de « balayer la maison » et s’en aller. Faux et entièrement, grossièrement faux ! Certains d’entre eux vont jusqu’à s’installer au pouvoir pour une transition tellement longue voire éternelle qu’elle vaut bien un mandat de cinq (05) ans à la tête de l’État. C’est le temps de gouverner, eux aussi, dans la terreur, l’accaparement éhonté du pouvoir, la cupidité, l’enrichissement illicite etc. A la vérité, ces « transitions » africaines qui se multiplient et sont devenues un effet de mode, sont, rarement, d’occasions inédites de rendez-vous et d’alternance démocratique.
Voilà pourquoi, il faut éviter, par tous les moyens politiques, juridiques, constitutionnels que nos régimes politiques prêtent trop facilement le flanc à tous ceux qui, pour la plupart d’entre eux, ne sont que des aventuriers, de vils et fieffés assoiffés de pouvoir et de jouissances matérielles et financières.
En un mot et en conclusion, il est temps que tous, en Afrique, nous fassions chorus pour que la démocratie vraie et réelle s’instaure et s’installe au pouvoir afin d’éviter toutes ces « transitions » hasardeuses, sulfureuses, malencontreuses, trompeuses et mafieuses.
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