Le 16 octobre 2020, un drame est survenu en France. A Conflans – Sainte – Honorine, tout près de Paris, Samuel Paty, professeur d’histoire-géographie de son état, 47 ans, a été décapité par un jeune homme « radicalisé » de 18 ans du nom d’Abdallah Anzorov, d’origine tchétchène et résidant en Normandie.
Il s’en est pris à sa victime après avoir pris connaissance d’une polémique sur les réseaux sociaux de la décision de montrer en classe des caricatures de Mahomet.
La vidéo « Fake » s’avérera, évidemment, mensongère après cet acte horrible et inqualifiable.
Le mal était, hélas, déjà fait.
En mai 2021, soit presqu’une année plus tard, à Abidjan en Côte d’Ivoire, une autre vidéo « Fake » diffusée faisant croire à l’agression d’un ivoirien par des nigériens a provoqué des violences dans des communes populaires.
Triste et fort regrettable bilan : une personne a été tuée et plusieurs autres blessées.
De nombreux autres exemples, tout aussi néfastes, édifiants, existent et peuvent être rappelés pour souligner les effets dangereux de la périlleuse utilisation des réseaux sociaux par certains internautes.
Il y a, à l’évidence, trois réalités, à cerner et à bien saisir dans cette affaire.
La première évidence est celle du « Faux » car, comme le dit son intitulé, le « Fake » est du faux voulu et pratiqué par un ou des individus eux-mêmes « faux », pervers, mal intentionnés pour la paix, la cohésion sociale et la stabilité.
Le désordre (social) est leur choix, leur option et leur seul objectif.
A ce niveau déjà, leur comportement et leurs actes et agissements sont répréhensibles et condamnables. Ils doivent être absolument condamnés et réprimés.
Le second volet n’est, en réalité, pas très éloigné du premier car il met en exergue et en lumière des individus qu’on pourrait aisément qualifier de « Fous » d’Internet. Prêts à tout pour exister, partager et divulguer des mensonges, contrevérités et cruautés fabriqués par les « Faux » de la toile et du net, ils font feu de tout bois pour empoisonner et déstabiliser leur univers social immédiat et la communauté internationale.
Aujourd’hui, troisième vérité, aussi bien chacune de nos sociétés nationales que la communauté mondiale doivent être attentives et vigilantes pour se prémunir contre tous ces « Faux » et « Fous » des réseaux sociaux, véritables « ragots sociaux » ou « réseaux sorciers ».
La paix et la sécurité internationales en dépendent grandement aujourd’hui et ont, de nos jours, remplacé une bonne partie de causes et facteurs (classiques et habituels) de conflit dans le monde.
A chaque étape de l’évolution humaine correspondent des menaces nouvelles et donc, subséquemment, des précautions et des dispositions actualisées et adaptées pour y faire face.
Plus que jamais, les mots de l’auteur et penseur italien Umberto Eco résonnent plus forts, plus justes et plus exacts :
« Les réseaux sociaux ont donné le droit de parole à des légions d’imbéciles qui, avant, ne parlaient qu’au bar, après un verre de vin et ne causaient aucun tort à la collectivité.
On les faisait taire tout de suite alors qu’aujourd’hui ils ont le même droit de parole qu’un prix Nobel. C’est l’invasion des imbéciles ».
Comme il avait et a, toujours, raison.
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