Le 18 novembre 2024, la ministre française de la culture, Rachida Dati, et la ministre de la culture ivoirienne, Françoise Remarck, ont signé à Paris une convention pour le retour du tambour Atchan (Ebrié) Djidji Ayokwe, cet objet mythique Ebrié au Musée des civilisations à Abidjan (Côte d’Ivoire). C’est en 1916 que ce tambour « Djidji Ayokwe » ( »Panthère-lion ») a été confisqué par les colons français puis gardé au Musée du Quai-Branly à Paris. La caractéristique essentielle de ce tambour, c’est qu’Il émet des sons variés, utilisés pour transmettre des messages entre localités, villages près d’Abidjan. Il aura donc été un outil de communication très utile à la résistance contre les colons.
Auparavant, pour sa part, le Bénin avait, lui aussi, eu l’occasion (ou la « chance »?) de connaître la même joie avec la réception le 27 octobre 2021, de 26 œuvres des trésors royaux d’Abomey au même musée (du Quai Branly à Paris). .Outre ces deux exemples ivoirien et béninois, d’autres restitutions d’objets d’art volés par la France et d’autres puissances coloniales, sont attendues. Au-delà de l’événementiel et de toutes ces cérémonies protocolaires, il s’agit de corriger toutes ces prédations pour revenir à la justice et à la souveraineté culturelle des pays ainsi spoliés.
En effet, si la colonisation occidentale avait, pour l’essentiel, porté sur l’exploitation éhontée et abusive des ressources économiques stricto sensu des pays colonisés, les droits culturels n’auront pas moins été gravement et tout aussi obérés et copieusement violés. Aujourd’hui, en ces heures de réaffirmation claire, nette et indispensable de la souveraineté tous azimuts des pays africains et de la renaissance (culturelle et en tous genres) de l’Afrique elle-même, il est bon que la pression soit maintenue et renforcée en vue de la restitution et du retour des biens culturels qui avaient été tristement arrachés, extorqués et volés. En effet, l’heure de l’indépendance totale et intégrale a vraiment sonné pour les pays africains.
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