Nous aimons le Sénégal, pays de la Teranga (hospitalité), de la fraternité, du rire gorgui, du Tchèp, du dibi (mouton grillé) et des dibiteries etc.
Oui, nous aimons, apprécions et chérissons ce Sénégal-là, multiple champion d’Afrique de football avec ses étoiles mondiales comme Sadio Mané, Gana Gaye, Kalidou Koulibaly , etc., son coach rasta et haut en couleurs sur les stades Aliou Cissé tout en dreads.
Oui, « nous sommes Dakar » et « nous sommes Sénégal », tous et toutes africains et panafricains.
Voilà pourquoi les tristes et violents évènements de ces derniers jours, nous plongent dans un désarroi profond, incommensurable.
Le Sénégal ne mérite pas ce déferlement et cette débauche de violence et tous les morts.
Contrairement à bien d’autres, le sénégalais et sénégalaises, nos frères, nos sœurs, nos ami(e)s, nos parents ouest-africains ne sont ni violents ni belliqueux.
A Treichville, commune bien connue d’Abidjan, qu’ils ont investie tout le long de la célèbre et historique Rue 12, ils savent si bien héler les passants et leur vendre les devises, ceintures et autres objets dans le calme et la bonhomie.
Ces vendeurs sénégalais ne sont pas violents. Ils ne gênent, ne dérangent personne. Quand sonne midi, chez Ndeye, la restauratrice et vendeuse de Tiebou Djen (riz sénégalais au poisson ), nous sommes tous accueillis , ivoiriens et sénégalais, autour d’un bon déjeuner. Sans problème ni palabre, comme on dit à Abidjan.
Ce Sénégal et ces sénégalais si gentils, si sympas, si chaleureux même s’ils gardent une réputation de roublards et un peu malins et rusés, ne doivent pas, aujourd’hui, sombrer dans l’affrontement armé, la guerre et le chaos.
C’est pourquoi tous doivent, à présent, s’asseoir autour de la table de négociation pour parler, se parler afin de sortir de cette vilaine passe.
Le Sénégal, champion d’Afrique à la dernière Coupe d’Afrique des Nations (CAN) de football est une partie de chaque (ouest) africain et africaine.
Sa démocratie, jusqu’à ces derniers jours, était vivante, connue, reconnue, vantée et prometteuse.
Que donc l’actuel chef de l’État Macky Sall, son principal opposant et challenger Ousmane Sonko, tous les acteurs politiques et nationaux, tout le peuple sénégalais, arrêtent cette spirale suicidaire de violence et ne transforment pas ce joli et bon havre de paix en un autre brasier incandescent, genre somalien, soudanais, tigréen.
Le Sénégal, champion d’Afrique de football mais non nouveau et détestable champion du chaos, de la violence, de la guerre civile et fratricide.
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