Littérature / Dédicace du roman « CanPutschFoot » – Le journaliste-écrivain Alafé Wakili veut susciter le débat sur les coups d’Etat

Après Paris et Bouaké, le journaliste-écrivain Alafé Wakili a dédicacé sa quatrième œuvre : « CanPutschFoot : du coup d’éclat au coup d’Etat », samedi 3 août, au Centre national de matériels scientifiques (CNMS) sis à Abidjan-Cocody.

A en croire  l’auteur, l’objectif de cette cérémonie était de promouvoir l’émergence des écrivains et de la lecture en Côte d’Ivoire et dans le monde. Et d’annoncer que cette cérémonie va aussi servir de lancement à une tournée de dédicaces dans les cités universitaires d’Abidjan en vue de susciter le débat avec les étudiants sur les sujets développés dans son ouvrage. « Il s’agit pour moi de glorifier le football, de rendre hommage à cette discipline sportive et surtout de valoriser ce qu’elle représente dans la société, dans notre environnement. Il s’agit, en outre, de jauger l’impact du football sur ce qu’il peut apporter dans une nation », a relevé l’auteur de « Mon histoire avec Laurent Gbagbo » et « Instants de vie ». Qui a admis, avec son roman, ouvrir une réflexion par rapport aux coups d’Etat et leurs dégâts collatéraux.

Pour lui, le sport peut empêcher la survenue des coups de force à travers l’imposition de sanctions exemplaires à l’encontre de leurs auteurs. « A terme avec des sanctions au niveau du sport, notamment le football, les coups d’Etat peuvent arriver à disparaître dans le monde, en Afrique principalement où, depuis quelque temps, les militaires, auteurs de coups de force, ont décidé de s’éterniser au pouvoir. Et l’on s’en accommode dans notre sous-région au grand dam des pauvres populations », a-t-il fustigé. Et de poursuivre : « Il faut lutter contre le terrorisme. Nous ne devons jamais céder face au terrorisme. Au grand jamais, nous devons dire qu’un terroriste a raison. Personne ici ou ailleurs ne doit soutenir le terrorisme. Aussi n’est-il pas acceptable la confiscation des libertés, de la liberté d’expression, le déni de démocratie ».

 Alafé Wakili et son objectif

 Alafé Wakili n’a pas manqué d’insister : « J’ai écrit ce roman, qui est un prétexte pour susiciter la réflexion sur les coups d’Etat, pour poser le problème et créer le débat. Le football passionne tout le monde. Et la sous-région connaît des régimes issus de coups d’Etat.  Les coups d’Etat deviennent la norme de nos jours en Afrique. Nos élections, nos civils sont-ils si mauvais au point d’accepter la donne actuelle avec des pouvoirs qui ont décidé de s’éterniser à la tête de nos pays ? J’estime que nous pouvons utiliser le sport comme moyen pour passer un message clair : non aux coups d’Etat ! ».

Par ailleurs, Alafé Wakili a révélé que l’objectif est de vendre 5000 exemplaires de son nouveau roman et d’atteindre ainsi un record. Avant, l’éditeur, Touré Moussa (alias M.T.), ancien président de l’Union nationale des journalistes de Côte d’Ivoire (UNJCI), promoteur de la maison d’édition SIM Éditions, qui retiendra que sa maison d’édition a été créée pour la jeunesse, pour les journalistes et pour tous ceux qui ont besoin d’appui pour mettre sur le marché du livre des œuvres de qualité, va estimer que l’œuvre d’Alafé Wakili est captivante et a invité le grand public à se l’arracher pour apprendre un peu plus de son auteur dont la qualité de la plume est avérée. En outre, il dira que l’auteur est un anti-coup d’Etat. « Alafé propose, avec cette fiction, un remède contre les coups d’Etat parce que foncièrement opposé aux coups de force en Afrique », a-t-il indiqué.

Pour la présidente de l’AECI, l’écriture est accessible 

Quant à la présidente de l’Association des écrivains de Côte d’Ivoire, Dr. Hélène Lobé, qui s’est efforcé de dévoiler les non-dits de cette œuvre, elle a précisé essayer de lever le voile sur la lecture de ce qu’Alafé Wakili a écrit. Faisant donc une lecture de ce que le patron de presse a pondu, elle a mis en avant ce qu’elle a ressenti après avoir lu le roman « CanPutschFoot » de 220 pages. De prime abord, elle a félicité l’éditeur pour la qualité du papier utilisé. Mais aussi a relevé la qualité de la couverture de l’ouvrage. « L’écriture est accessible et l’œuvre est subdivisée en 12 chapitres de longueur différente. C’est une pure fiction avec un épilogue servant de dénouement à l’œuvre », a-t-elle souligné. Avant de se concentrer sur la première de couverture qui, pour elle, à seule résume toute l’œuvre, « dit tout sur le livre ». Elle a aussi rappelé que le football est au centre du sujet de cet ouvrage et admis que « le coup d’Etat ici est l’équivalent de ce que nous avons l’habitude de dire ici : « C’est quel coup ça ? » notamment. Toutefois ça n’a rien de sexuel. Nous parlons ici de football et ses incertitudes. Ce livre revient sur les révolutions footballistiques réalisées pendant la CAN 2023 par la Côte d’Ivoire. Il lève le voile sur les enjeux politiques à travers certains personnages. Alafé Wakili nous conduit à la réflexion, une sage réflexion, une ouverture sur toutes les libertés et possibilités que nous offre le football. Pour l’auteur, l’Etat a fait un coup, un coup d’éclat pendant la CAN », a avancé la présidente de l’AECI.

Marcellin Boguy 

 Légende photo : Le journaliste-écrivain Alafé Wakili lors de la présentation dédicace de son nouveau roman.

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