Mali : Après le départ de barkhane, Bamako regarde vers Alger

« Dans le cadre du renforcement des relations historiques et fraternelles existant entre le Mali et l’Algérie, Son Excellence Monsieur Ramtane LAMAMRA, Ministre des Affaires Etrangères et de la Communauté Nationale à l’Etranger de la République Algérienne Démocratique et Populaire effectue une visite de travail et d’amitié à Bamako du 1er au 03 septembre 2022, à l’invitation de Son Excellence Monsieur Abdoulaye DIOP, Ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale. Au cours de son séjour, S.E.M. LAMAMRA conduira la délégation algérienne aux travaux de la 18ème session du Comité Bilatéral Stratégique Mali – Algérie. Cette rencontre de haut niveau s’inscrit dans le cadre des consultations politiques régulières entre le Mali et l’Algérie et concourt au renforcement des relations d’amitié et de coopération entre les deux pays.

En outre, le Chef de la diplomatie algérienne présidera la 6ème session de haut niveau du Comité de Suivi de l’Accord pour la paix et la stabilité au Mali, issu du processus d’Alger. Pour rappel, l’Algérie est le Chef de file de la médiation internationale.

En marge de ces deux importantes rencontres, le Ministre LAMAMRA aura des entrevues avec les plus hautes Autorités maliennes en vue d’échanger sur des questions bilatérales et autres sujets d’intérêt commun ».

 

Ce communiqué émane du Bureau de l’Information et de la Presse du Ministère des Affaires  étrangères du mali,  il suscite plusieurs interrogations et analyses entre autres pourquoi est-ce maintenant, à quelques mois du départ de l’opération française barkhane, le mali relance-t-il l’Algérie

On sait que l’Algérie était le parrain de l’accord d’Algérie signé sous feu le président Ibrahim Boubacar Kéita entre l’état malien et le mouvement rebelle des azawad

Cet accord est resté longtemps sans suite après un début d’application ; à l’arrivée du régime militaire issu du coup d’état conduit par le colonel Assimi goita, la situation est restée inchangée, bien au contraire, la rupture entre les parties n’a pas évolué positivement

Depuis quelques années, les relations entre la France et le mali se sont distendues, le mali accusant la France d’œuvrer à la partition du mali et de soutenir les  djihadistes ; le régime de transition du mali a donc exigé et obtenu  le départ de l’armée française du territoire malien

C’est dans cet environnement que le mali lorgne vers l’Algérie

Après le départ de l’armée française à travers l’opération barkhane, le mali va-t-il solliciter le soutien militaire de l’Algérie

Pour dire vrai, le mali remet l’Algérie au cœur des débats pour la stabilité du mali ; les négociations entre l’état malien et le mouvement azawad pourraient donc reprendre

 

Didier depry  

 

 

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