La localité de Kidal, chef-lieu de la région du même nom, à 350 km de Gao, au nord du Mali, abritera le samedi 27 août 2022 à partir de 9h, le mini-congrès du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) qui se déroulera au siège du Mouvement. Dans un communiqué daté du 21 juillet 2022 et signé depuis Kidal par le Secrétaire général du MNLA, Bilal Ag Acherif, le Bureau exécutif du Mouvement national de libération de l’Azawad et son président qui n’est personne d’autre que le Secrétaire général, lui-même, convoque « les membres de toutes les structures statutaires du MNLA » à ce conclave. « Il s’agit des membres du Conseil révolutionnaire du MNLA, des membres du Conseil national, des membres du Conseil exécutif, de tous les Conseillers spéciaux, des membres du Conseil de défense et de sécurité, des Commandants des zones militaires du MNLA, des Représentants du MNLA au sein des différentes commissions de mise en œuvre de l’accord d’Alger et des Représentants des cellules extérieures du Mouvement », mentionne le communiqué dont nous avons reçu copie.
L’ordre du jour de ce mini-congrès sera essentiellement « les concertations internes du Mouvement sur la question de l’union des Azawadiens au sein d’une seule entité et l’analyse du contexte sociopolitique et sécuritaire dans l’Azawad », précise le communiqué. Le Mouvement national de libération de l’Azawad ou MNLA est une organisation politique et militaire majoritairement touarègue, active au nord du Mali. L’objectif du MNLA est l’autodétermination de l’Azawad. Ouvertement indépendantiste, ses positions ont progressivement évolué vers l’autonomisme. Le Mouvement national de l’Azawad (MNA) créé en novembre 2010 se définit comme « une organisation politique de l’Azawad qui défend et valorise la politique pacifique pour atteindre les objectifs légitimes pour recouvrer tous les droits historiques spoliés du peuple de l’Azawad ». Malgré sa volonté de rassembler l’ensemble des communautés de l’Azawad, le MNLA ne fédère véritablement que quelques tribus touarègues, surtout dans l’Est et au nord-est du Mali.
Plusieurs groupes d’ex-rebelles touaregs ayant fui le Mali dans les années 1990 pour s’engager dans l’armée libyenne de Mouammar Kadhafi se sont joints au mouvement à la suite de la chute du régime libyen en 2011. Ils ont apporté avec eux un grand nombre d’armes, réactivant le conflit pour l’autodétermination de l’Azawad.
Didier Depry
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