Le camp de la Force spéciale anti-terroriste (FORSAT) de l’armée malienne installé dans la localité de Kolokani, région de Koulikoro, à 60 km de Bamako, la capitale du Mali, a été attaqué par des individus armés non identifié, ce jeudi 21 juillet 2022, à 5h du matin. Selon des sources maliennes que nous avons jointes sur place, plusieurs dégâts matériels ont été signalés notamment 4 véhicules et 5 motos incendiés et un véhicule emporté par les assaillants. Au niveau des dégâts humains, le bilan provisoire annoncé par les sources sécuritaires maliennes fait état de 2 éléments de la FORSAT tués et 3 blessés. Les mêmes sources indiquent qu’«un prisonnier présumé terroriste détenu au camp de la FORSAT a été enlevé par les assaillants».
Pour nos sources, cette attaque n’est rien d’autre qu’une offensive terroriste menée par des djihadistes. « Les cercles des régions de Mopti et de Menaka subissent régulièrement ce genre d’attaques terroristes et djihadistes. Maintenant, c’est la région de Koulikoro qui est visée, précisément Kolokani. Depuis 2012, les djihadistes attaquent le Mali parce qu’ils veulent installer ici un Etat islamique. Tout le monde le sait mais personne n’ose en parler publiquement à cause de la religion musulmane dont ces terroristes se réclament et qui est majoritaire au Mali », soutient notre interlocuteur au Mali qui a souhaité garder l’anonymat. Il ajoute qu’en attaquant le camp de la FORSAT, les djihadistes veulent immanquablement faire passer un message, celui de leur capacité à frapper les dispositifs des Forces armées du Mali (FAMA) où qu’ils se trouvent.
On se souvient que le vendredi 4 mars 2022 à 5h30 mn, le poste de sécurité de Mondoro, dans le cercle de Douentza, tenu par les Forces armées maliennes (FAMA) a été attaqué par des terroristes faisant plus d’une trentaine de soldats tués et 33 blessés. Les FAMA avaient soutenu avoir neutralisé plus de 70 terroristes. Mais le spectre des attaques terroristes demeure vivace au Mali. Les efforts de l’armée malienne s’avèrent visiblement vains face à cette menace terroriste permanente.
Didier Depry
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