Le Conseil de sécurité de l’ONU se réunit, ce lundi 28 août, à New York au sujet de la situation au Mali. Vendredi, un rapport d’expert des Nations unies s’alarmait de la dégradation de la situation sécuritaire mais aussi de l’aggravation des violences faites aux femmes par les forces armées maliennes et leurs supplétifs russes.
« La violence contre les femmes et les filles et les violences sexuelles liées au conflit restent omniprésentes au Mali », s’alarment les experts de l’ONU, qui pointent du doigt les forces armées maliennes et leurs « partenaires de sécurité étrangers », « présumés être le groupe Wagner ». C’est le signe d’une violence « systématique et organisée » « en vue de semer la terreur auprès des populations », dénonce le rapport, qui s’inquiète plus généralement de la détérioration de la situation sécuritaire au Mali.
Certains groupes armés signataires de l’accord de paix d’Alger y renoncent actuellement et leurs combattants rejoignent les groupes armés terroristes, observent les experts. « En moins d’un an, l’État islamique au Grand Sahara (EIGS) a pratiquement doublé la superficie qu’il contrôle. » Quant au Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (JNIM), affilié à Al-Qaïda, il prétend à présent être « le seul acteur capable de protéger les populations ». Dans ce contexte, s’inquiètent les experts de l’ONU, le retrait de la Minusma exigé par les autorités de Bamako, risque de compromettre encore « davantage » un accord de paix déjà précaire.
Samedi, une très jeune enfant a été tuée et au moins deux autres personnes blessées dans une frappe d’obus sur la ville de Tombouctou, selon les autorités et une source hospitalière locale. Selon l’armée malienne, quatre civils blessés ont été évacués vers l’hôpital et les frappes seraient le fait de groupes terroristes armés.
RFI
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