Du 7 au 10 août 2023, les 25 pays-membres de l’Organisation interafricaine de café (OIAC) se sont réunis à Kampala, capitale de l’Ouganda, sous la présidence effective du chef de l’Etat ougandais, Yoweri K. Museveni, pour prendre part au 2ème Sommet du G25 sur le café africain avec pour thème « Transformer le secteur africain du Café par la valeur ajoutée ». D’autres hautes personnalités, notamment la présidente de la République fédérale de l’Ethiopie, les vice-présidents de l’Ouganda et de la Tanzanie ainsi que le Premier ministre du Kenya étaient également présents.
La Côte d’Ivoire, troisième producteur africain de café et membre-fondateur de l’OIAC, était représentée à cet important rendez-vous par une délégation que conduisait l’ambassadeur Aly Touré, Représentant permanent de la Cote d’Ivoire auprès des Organisations internationales de produits de base. Elle était composée de fonctionnaires du ministère du commerce et de l’industrie, du ministère d’Etat, ministère de l’agriculture et du développement rural ainsi que de cadres du Conseil Café Cacao.
Selon les participants, l’objectif de ce sommet était de poursuivre la recherche d’un consensus sur le statut du café en tant que produit stratégique en harmonie avec l’agenda 2063 de l’Union Africaine (UA), de promouvoir la valeur ajoutée et la consommation intérieure en sensibilisant la population sur le café et ses bienfaits pour la santé, de développer le commerce régional du Café dans le cadre de la zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF), et de partager les connaissances sur le danger imminent que représente le changement climatique pour le café, ainsi que sur les effets de la pandémie mondiale de covid-19 sur le secteur du Café, et de la cerise à la tasse.
Les travaux du sommet se sont achevés avec la signature d’une déclaration à l’attention des chefs d ‘Etat des pays producteurs de café pour son inclusion dans l’agenda 2063 de l’Union Africaine lors de la prochaine tenue de sa conférence des chefs d’Etat et de gouvernement. L’OIAC existe depuis 1960. Elle est un organisme intergouvernemental dont l’objectif est de montrer le rôle prépondérant du café dans le développement socio-économique de l’Afrique. Il s’agit d’un instrument d’éradication de la pauvreté auquel la Côte d’Ivoire a adhéré depuis 1960.
L’Afrique, deuxième plus grand continent du monde, est le berceau du café arabica et du café robusta. Elle dispose de vastes terres non cultivées, d’immenses ressources en eau et en main-d’œuvre inexploitées, et pourtant le secteur africain du café est sous-performant selon les spécialistes et les experts de la filière caféière mondiale.
Didier Depry
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