Pour le compte du journal Soir’Info, le journaliste Christian Guéhi est le grand lauréat du Prix Cultura 2024, après avoir remporté le prix sectoriel de la catégorie presse écrite. Le Prix Cultura 2024, symbole de reconnaissance dans le domaine journalistique, a également honoré : Kouadio N’Guessan Ange Armel, lauréat du prix sectoriel radio, Cidiq Aboubacar, distingué dans la catégorie télévision, Kouassi Yao Cyprien, récompensé pour son travail dans la presse numérique.
Créé il y a trois ans, la cérémonie de récompense dudit prix, organisée sous le haut patronage de la Grande chancelière honoraire de l’Ordre national, Henriette Dagri Diabaté, a eu lieu, cette année, à l’hôtel Azalaï sis à Abidjan-Marcory. C’était samedi 16 novembre dernier en présence d’un beau parterre de personnalités. Notamment le Béninois Ernest Adjovi, promoteur des prix Kora, lauréat du Grand Prix d’honneur Cultura, à Abidjan expressément par rapport à cet événement.
Outre les 300 mille Fcfa que reçoit chaque lauréat par catégorie, Christian Guéhi repart avec un million de Fcfa, aura un terrain du côté de Yamoussoukro et de nombreux lots de partenaires. Comme un voyage d’une semaine tous frais compris à Johannesburg, un séjour d’un week-end dans un hôtel de la place, un bon d’achat d’un million de Fcfa dans une grande surface de la place quand les lauréats des prix sectoriels bénéficient de bons d’achat de 500 mille Fcfa chacun. Et les autres récipiendaires de la soirée de bons d’achat de 200 mille du même partenaire.
Avant la proclamation de ces résultats, des prix spéciaux ont été remis à Kevin Diallo (enseignant de langue bété dans l’Hexagone), Johanna Ursula (promotrice de l’espace reggae Parker Place), Sery Lydie, l’artiste-plasticien Tiéné Vanly, Ivoire Black History et l’hyper Chic Shop représenté par son PDG, Khanafer Rashed. Quant au mécène Mohamed Salamé, Chantal Djédjé (DGA du Marché des arts du spectacle africain d’Abidjan et promotrice de la Fabrique culturelle), l’artiste-arrangeur et producteur David Tayorault, le passionné d’art et de culture sous toutes leurs coutures Yul Séa, la promotrice du Prix Marcellin Yacé, Khady Bomou, l’actrice Naky Sy Savané (promotrice du Festival International du film des Lacs et Lagunes), le Festival de la poterie Mangoro et le Festival N’Kawa N’Wouman, il leur a été décerné des prix d’honneur Cultura.
Par ailleurs, des prix d’honneur internationaux ont été remis à la journaliste camerounaise Laurentine Assiga, au journaliste guinéen Lamine Guirassy, à l’entrepreneur culturel fondateur de l’Afrique Festival en Angleterre et en France Manouté Seri, et au Grand Théâtre national Doudou N’Duaye Coumba Rose à Dakar (Sénégal). En outre, Adama Adepoju alias Taxi Conteur, le docteur en développement culturel, option Industries culturelles et cinéma Zié Coulibaly, le promoteur du Bolo Festival Kané Sondé, le conteur Alexis Guisso, la comédienne Jeanne Bana, le styliste Pathé’O et le réalisateur Timité Bassori sont lauréats de grands prix d’honneur nationaux.
La série des allocutions a vu le promoteur-commissaire général du Prix Cultura, Tanguy Blais, planter le décor et dit les raisons de la création de son projet, relever la spécificité de cette édition et parler des perspectives de ce prix. Et la représentante de la grande chancelière Henriette Dagri Diabaté, Mme Marie-Paule Datié, lire le message d’encouragement de sa mandante haute patronne de la cérémonie . Il est important de relever que le « Prix Cultura » vise à promouvoir la profession de journaliste culturel dans la presse écrite, la presse audiovisuelle et la presse numérique en Côte d’Ivoire. Il récompense les meilleurs articles ou productions des journalistes professionnels culturels collaborant avec des organes de presse légalement constitués.
Marcellin Boguy
Légende photo
Le grand lauréat (en chapeau, 2e de gauche à droite) avec des membres du jury et des acteurs culturels lors de la proclamation des résultats.
Encadré
De petits nuages sur le Prix
Belle fut la soirée de récompense du Prix Cultura samedi 16 novembre dernier à l’hôtel Azalaï. Qui a vu le sacre du journaliste Christian Guéhi. Grand Prix Cultura 2024, ce dernier a postulé à Soir’Info. Journal dont il ne fait pourtant pas partie de l’effectif. Après avoir proposé son article à plusieurs organes de presse pour publication. Ne pouvant le faire passer comme une contribution, ces derniers lui ont poliment retourné son article. C’est ainsi que le confrère a le nez creux et, apprend-on, sur recommandation, a fini par prendre langue avec la rédaction du journal Soir’Info. Là-bas, par une voie détournée, il verra son article publié.
Le jury, dans son ensemble, apparemment peu rigoureux, ne s’en est pas rendu compte et a donc laissé passer ce qui ressemble à une forfaiture. Toutefois, il se raconte même que, dans le jury, le confrère aurait son mentor. Comme quoi, il y a bien quelqu’un qui savait ce qui se tramait et a laissé faire. Ces petits détails ne sont pas faits pour crédibiliser un prix aux nobles ambitions et qui vient combler un vide au niveau des prix sectoriels mis en place pour mettre en avant les acteurs de l’écosystème de la presse et récompenser notamment, dans le cas qui nous concerne ici, « les meilleurs articles ou productions des journalistes professionnels culturels collaborant avec des organes de presse légalement constitués ». C’est bien dommage.
Par ailleurs, le fait que l’on ne sache absolument rien, au cours de la cérémonie de distinction, sur les titres des productions, les notes obtenues, le classement des candidats, les genres proposés et bien d’autres détails rend opaque le choix de la production du grand lauréat.
Ferdinand N’Guessan
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