La Fédération des Associations des sages-femmes d’Afrique Francophone (FASFAF) est en conclave dans le cadre de son 3ème congrès du 26 au 29 octobre 2022, à Abidjan, la capitale économique de la Côte d’Ivoire. Cet évènement réuni des sage-femmes venues de dix-sept (17) pays de l’espace francophone d’Afrique.
Placé sous le thème : « contribution des sage-femmes à la santé maternelle et néonatale en Afrique Francophone : les défis actuels », l’objectif principal de ce troisième congrès est d’offrir l’opportunité aux associations de sage-femmes d’Afrique francophone de partager leurs expériences et d’harmoniser leurs actions pour répondre à la vision 2030 de la pratique de sage-femme. En outre, ce congrès vise à harmoniser les actions des sage-femmes en vue de contribuer à la réduction de la mortalité maternelle et néonatale.
La cérémonie d’ouverture de ce conclave a été placée sous la présidence de Madame Dominique Ouattara, Première Dame de Côte d’Ivoire et marraine du 3ème congrès.
La cérémonie d’ouverture s’est déroulée, le mercredi 26 octobre 2022, à la patinoire du Sofitel Abidjan Hôtel Ivoire de Cocody. Elle a enregistré la présence de Monsieur Pierre Dimba, Ministre de la Santé, de l’Hygiène Publique et de la Couverture Maladie Universelle, du Dr Yaméogo Jean-Marie Vianney, Représentant Résident de l’OMS en Côte d’Ivoire, et de bien d’autres personnalités.
Selon les données de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), environ 830 femmes meurent chaque jour dans le monde du fait de complications liées à la grossesse ou à l’accouchement.
En 2015, 303 000 femmes sont décédées, au niveau mondial, pendant ou après la grossesse ou l’accouchement. Et la majeure partie de ces décès se produisent dans nos pays en développement. Face à ces chiffres, Madame Dominique Ouattara, marraine de ce 3ème congrès, a tenu à saluer la tenue de ce conclave. Pour l’épouse du Chef de l’Etat, ce conclave donne l’opportunité aux sage-femmes d’Afrique Francophone de partager leurs expériences et d’harmoniser leurs actions pour la réduction de la mortalité maternelle et néonatale en Afrique Subsaharienne.
En effet, pour la Présidente de la Fondation Children Of Africa, le rapport 2021 de l’Etat de la Pratique de la Sage-Femme indique que « la Sage-Femme bien formée, diplômée et compétente peut constituer le fer de lance de ce combat ». « Je voudrais vous inviter à mettre à profit ces trois jours de réflexion, pour engager un vrai dialogue sur les défis majeurs, les solutions et les actions prioritaires nécessaires à l’atteinte de vos objectifs. A cet effet, il vous faudra débattre de façon transparente sur le rôle, les responsabilités et la contribution de chaque partie prenante, et établir une feuille de route qui aboutira à l’épanouissement total de la Mère et de l’Enfant », a conseillé Madame Dominique Ouattara. Aussi, Madame Dominique Ouattara a exhorté la Fédération des Associations des Sage-Femmes d’Afrique Francophone et les Gouvernements à une synergie d’action.
« J’ai foi que nous pouvons y parvenir en intensifiant nos efforts, et en unissant nos forces pour une meilleure synergie de nos actions », a-t-elle conseillé. L’épouse du Chef de l’Etat a rappelé également que la santé et le bien-être des populations demeurent une priorité pour ses actions humanitaire. La Première Dame a soutenu que c’est justement dans cet optique qu’elle a créé l’Hôpital Mère-Enfant Dominique Ouattara de Bingerville.
Madame Dominique Ouattara a, pour terminer, exprimé tout son soutien et son admiration aux sage-femmes dans la réalisation de leurs nobles missions. Elle a tenu également à les inviter à persévérer dans leurs efforts, mais aussi, à les entourer à mieux encadrer les parturientes au moment de leur admission à la maternité. « Vous avez choisi le plus beau métier du monde, celui de participer au miracle de la vie. Mais nous le savons, votre mission est souvent loin d’être aisée. C’est pourquoi, je voudrais vous exprimer mon soutien et vous remercier pour le travail remarquable que vous accomplissez au quotidien. Je vous invite à persévérer dans vos efforts et à entourer nos sœurs avec amour, douceur et gentillesse, tout au long de leur grossesse et pendant l’accouchement ; car mettre au monde un enfant est un moment merveilleux mais difficile, et votre rôle est déterminant pour rassurer les futures mamans. C’est de cette manière que nous atteindrons nos objectifs, à savoir, réduire significativement la mortalité maternelle et néonatale dans nos pays », a conseillé Madame Dominique Ouattara.
Lutte contre la mortalité maternelle, néonatale et infantile : Des avancées pour la Côte d’Ivoire
Monsieur Pierre N’Gou Dimba, Ministre de la Santé, de l’Hygiène Publique et de la Couverture Maladie Universelle, a profité de cette tribune pour présenter les avancées de la Côte d’Ivoire en matière de la lutte contre la mortalité maternelle, néonatale et infantile. En effet, selon le Ministre de la Santé, ces avancées ont été possible grâce à la synergie des actions du Gouvernement et de la Première Dame, avec l’ensemble des partenaires techniques et financiers, ainsi que les acteurs du secteur privé. « Le taux de mortalité maternelle est passé de 614 décès pour 100.000 naissances vivantes en 2012 à 385 décès pour 100.000 naissances vivantes en 2021. Le taux de mortalité néonatale est passé de 38 à 30 pour 1.000 naissances vivantes sur la même période. Quant au taux de mortalité infanto-juvénile, il est passé de 108 à 74 pour 1.000 naissances vivantes également sur la même période », a-t-il révélé. Cependant le tableau est loin d’être reluisant dans l’ensemble de l’espace francophone. Aussi, Monsieur Pierre N’Gou Dimba a salué l’opportunité de l’organisation de ce congrès. En effet, pour ce dernier, les nouvelles stratégies en lien avec les défis auxquels la pratique sage-femme se trouve confrontée dans l’espace FASFAF seront présentées à Madame Dominique Ouattara. Pour la simple raison qu’elle « ne ménage aucun effort pour améliorer le bien-être des ivoiriens en particulier et des africains ayant en commun la langue française ».
Dr Jean-Marie Yaméogo Vianney, représentant résident de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) en Côte d’Ivoire, a appelé à une synergie d’action des pouvoirs publics et des sage-femmes afin de mettre un terme au décès de la mère et de l’enfant.
Madame Franca Cadee, Présidente de la Confédération Internationale des Sage-Femmes, a quant à elle décrié le déficit du nombre de sage-femmes dans le monde. Selon cette dernière, il reste un gap de 900.000 sage-femmes dans le monde pour arriver à une prise en charge efficiente de la santé de la mère et de l’enfant.
Monsieur Jean-Marc Yacé, Maire de la commune de Cocody, a remercié les sage-femmes pour leur mission qui consiste à donner la vie. Tour-à-tour Mesdames Diko Fatoumata Maïga, Présidente du 3ème Congrès de la FASFAF et Héloïde D’Almeida, Présidente de la Fédération Africaine des Sage-Femmes d’Afrique Francophone ont planté le décor du déroulement des activités de ce conclave. Notons pour terminer que la Première Dame a offert la somme de dix (10) millions F CFA au bureau de la Fédération des Associations des Sage-Femmes d’Afrique Francophone.
(Source : Sercom cabinet de la Première dame de Côte d’Ivoire)
Leave a Reply