Sécurité et lutte contre le terrorisme en Afrique : Ces armes moins chères et profitables aux différents pays

C’est un secret de polichinelle pour tous ceux qui s’intéressent aux équipements militaires, les armes de fabrication russe (soviétique) sont à la fois de moindre coût et efficaces ; l’exemple ne plus célèbre est la kalachnikov, c’est l’arme de fabrication russe la plus répandue et la plus aisée à manipuler en opération

La coopération militaire entre l’Afrique et la Russie ne date pas d’hier, il faut le noter. La Russie est de loin le plus important fournisseur d’armes sur le continent, pesant 44% des importations d’armes en Afrique, loin devant les Etats-Unis et la Chine. Mais les plus gros acheteurs d’armes russes sont au Nord, comme l’Algérie et le Maroc.

Le sud du Sahara compte pour seulement 2% de la totalité des importations dans le monde. Les cinq pays qui achètent le plus d’armes dans cette région sont l’Angola, l’Ethiopie, le Nigeria, le Mali et le Botswana.  Entre 2015 et 2020, selon l’Institut international de recherche sur la paix de Stockholm, le Mali a acheté quatre hélicoptères de combat russes MI-35M, les mêmes qui sont déployés en Ukraine. La Centrafrique a acquis 20 véhicules blindés BRDM-2, des engins d’occasion délivrés par la Russie sous forme d’aide au développement.

Mais les plus gros achats se font dans d’autres pays. Comme l’Algérie et l’Egypte qui ont fait l’acquisition de matériel beaucoup plus lourds avec deux sous-marins pour Alger et 50 avions de combat MiG 29M pour Le Caire.

Le soutien militaire de la Russie à l’Afrique ne date donc pas d’hier. Même si l’influence de Moscou s’est réduite après la chute de l’ancienne URSS, le commerce des armes n’a jamais cessé.

Le retour d’influence de la Russie concerne en particulier les Etats dirigés par des militaires comme le Soudan, le Mali, la Guinée, le Burkina Faso, auxquels s’ajoute la Centrafrique.  Dans les pays francophones, le ressentiment contre la France, et plus largement contre l’Occident, fait apparaître la Russie comme une alternative, un moyen de prendre une revanche face à l’histoire.

La guerre en Ukraine a permis d’apprécier l’efficacité des armes de fabrication russe ; en effet, face aux armes  en grand nombre fournis par l’OTAN, les États-Unis, la France, l’Allemagne, l’Angleterre  à l’Ukraine, l’armée russe n’a pas ployé, bien au contraire, elle part de conquête en conquête ; alors que ces armes reçues par l’Ukraine étaient censées anéantir l’armée russe

« Si l’Ukraine avait accès à toutes les armes nécessaires dont disposent nos partenaires, qui sont comparables à celles utilisées par la Russie, nous aurions déjà mis fin à cette guerre », a déclaré le président Vladimir Zelenski dans un discours prononcé fin avril ; c’est un aveu d’impuissance de l’Ukraine

Les livraisons d’armes à l’Ukraine ont commencé avant l’invasion, mais avant et au tout début de la guerre, l’Occident a envoyé principalement des armes d’infanterie – des systèmes de missiles antichars et antiaériens portables – ainsi que diverses cargaisons militaires – principalement des munitions, des munitions, des kits médicaux, des équipements de vision nocturne. Ces livraisons n’ont pas pu ébranler l’armée russe qui a fait face et gagner d’importantes victoires en Ukraine.

Comme on peut le constater, les armes russes sont efficaces malgré leur coût réduit, c’est profitable aux pays africains dans la lutte contre le terrorisme et pour la sécurité des populations du continent ; avec leurs budgets sécuritaires qui ne sont pas comparables à ceux de pays tels que l’Arabie saoudite ou l’Iran, les pays africains ont intérêt à s’offrir des armes à la fois efficaces et pas chères ; visiblement, l’option russe et peut-être chinoise est la meilleure

 

 

Une contribution de

Moussa koné

Citoyen malien vivant en Europe

 

 

 

 

 

 

 

 

CRÉDIT PHOTO,GETTY IMAGES

 

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