« Face à tant de haine, de mensonges, d’oppression, de persécution, j’ai décidé de résister.
J’observe à compter de ce dimanche une grève de la faim. J’invite tous les détenus politiques à en faire de même. J’appelle une fois encore le peuple à rester debout et à résister au complot contre le projet et à l’oppression. Ce n’est surtout pas le moment de faiblir car la victoire n’a jamais été aussi proche ».
C’est par ce message publié sur son compte tweeter que l’opposant Ousmane Sonko, leader du parti politique PASTEF, interpellé à son domicile à Dakar, le vendredi 28 juillet 2023, avant d’être transféré à la Brigade des affaires générales du tribunal puis écroué, a annoncé, ce dimanche 30 juillet, sa décision d’observer une grève de la faim. Le leader du PASTEF, candidat à l’élection présidentielle de 2024, se dit victime d’une persécution politique orchestrée par le régime du président de la République, Macky Sall, afin de l’empêcher de briguer la magistrature suprême.
Même si Macky Sall a officiellement annoncé, récemment, qu’il ne serait pas candidat à un troisième mandat présidentiel, il n’en demeure pas moins, est convaincu Ousmane Sonko, qu’il s’activerait pour barrer la route au président du parti PASTEF. C’est au regard de cette situation qu’Ousmane Sonko appelle ses partisans à se mobiliser contre ce qu’il qualifie de « complot » contre son « projet ».
A noter que l’’opposant sénégalais, Ousmane Sonko, est poursuivi, selon ses avocat, pour « vol de téléphone portable » et « appel à l’insurrection ».
Dans un communiqué, le procureur général de la République, a évoqué des éléments « constitutifs de faits pénalement répréhensibles » dont « des actes, déclarations, écrits et images ». Le procureur a ensuite informe de l’ouverture d’une « enquête exhaustive pour divers chefs de délits et crimes » à l’encontre d’Ousmane Sonko et de toutes autres personnes impliquées. Il faut retenir qu’Ousmane Sonko a été condamné, le 1er juin 2023, à deux ans de prison ferme pour « corruption de la jeunesse ». Une peine qui le rendrait inéligible à la présidentielle de 2024.
Didier Depry
Laissez une réponse