Le 14e Salon international du livre d’Abidjan (SILA) bat en ce moment son plein. Le livre, la lecture et la littérature sont à l’honneur à cette vitrine de promotion de tout l’écosystème du livre depuis le mardi 14 mai, et ce, jusqu’au samedi 18 mai 2024. Le Parc des expositions d’Abidjan, dans la zone aéroportuaire, au niveau de la commune de Port-Bouët, donc au rythme des expositions, cafés littéraires, dédicaces, ventes et achats de livres de tout genre.
Le public répond aux attentes des promoteurs dudit salon par son fort engouement et sa présence massive tous les jours depuis son démarrage mardi dernier. Le parrain de cette édition, le Grand Chancelier de l’Ordre national, Ally Coulibaly, a procédé, le mercredi 15 mai 2024, à l’ouverture officielle de cet événement. Amoureux du livre et des œuvres de l’esprit de renom, l’éminent journaliste a su partager « sa passion, son addiction à la lecture » avec la nombreuse assistance présente, composée de tout l’écosystème du livre, mais aussi des représentants des 30 pays présents à ce salon. Notamment le Kenya, invité d’honneur cette année.
Souhaitant que la question du livre et de la lecture soit érigée en une priorité nationale, tout en exaltant les vertus de la lecture, Ally Coulibaly fera savoir : « Je suis heureux que le SILA ait élargi, cette année, son giron à la sphère anglophone en invitant le pays frère qu’est le Kenya ». A l’en croire, la lecture, c’est aussi le plaisir intellectuel, car « elle permet de s’évader, s’ouvrir au monde ». Par ailleurs, le parrain du 14e SILA a tenu à rappeler la vision du chef de l’Etat Alassane Ouattara, qui souhaite qu’au-delà des bibliothèques, « l’on envoie désormais le livre là où se trouvent les gens ». C’est-à-dire, a-t-il explicité, à tous les endroits de la Côte d’Ivoire, pour un accès livre et facile de cet outil.
Quant à la présidente de l’acte 14 du SILA, la ministre de la Culture et de la Francophonie, Françoise Remarck, n’a pas manqué de dire tout l’intérêt que son département attache à l’écosystème du livre et de la lecture, qui font partie des piliers des industries culturelles et créatives (ICC). Dans la même veine, elle a présenté aux acteurs du livre présents la politique mise sur pied par le ministère qu’elle dirige dans le domaine. Et de retenir qu’« en accord avec le ministère de la Jeunesse, nous avons mis en place, lors du dernier MASA, un fonds d’un milliard de Fcfa pour la croissance des ICC ». Révélant en outre : « Vous êtes aussi concernés par ce fonds ».
Elle s’est également fait fort d’appeler de tous ses vœux la création de la « Maison du livre », lieu de convergence de tout l’écosystème du livre et de la lecture. Le commissaire général du SILA, Ange-Félix N’Dakpri, lui, dira toute sa gratitude à Alassane Ouattara, au Grand Chancelier Ally Coulibaly, « homme de culture propriétaire d’un fonds évalué à 3000 livres », mais aussi à toutes les bonnes volontés qui se sont vivement impliquées à quelque niveau que ce soit dans l’organisation du SILA 2024. Il est important de révéler que le journaliste-écrivain Serge Bilé, auteur à l’honneur à cette édition, a reçu des mains de ses pairs ivoiriens et cosigné par eux l’ouvrage intitulé « Serge Bilé, gardien de ses frères », en guise de reconnaissance de l’honneur qu’il fait à la Côte d’Ivoire à travers sa riche et féconde production.
Pays invité d’honneur, le Kenya, présent au SILA avec une très forte délégation, a invité la Côte d’Ivoire au prochain Salon du livre de Nairobi. Cette année, le SILA rend hommage à des figures de proue de la littérature africaine. Parmi elles, figurant Léopold Sédar Senghor (l’un des pères de la Négritude), Béchir Ben Yamed, fondateur du magazine panafricain Jeune Afrique, et bien d’autres illustres écrivains. La cérémonie d’ouverture a aussi été rehaussée de la présence remarquée de la ministre Anne Désirée Ouloto et la ministre-gouverneure du District des Lacs Raymonde Goudou Coffie.
Marcellin Boguy
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